Nouveaux aliments: Le Parlement européen refuse de jouer avec la santé des consommateurs
Par ce double vote, les Députés européens s’opposent frontalement au Commissaire européen sensé défendre la Santé et la protection des Consommateurs et prennent les choses en main pour préserver la qualité de l’alimentation de leurs concitoyens.
Selon José Bové – Vice Président de la Commission de l’Agriculture et du Développement Rural « L’industrialisation de l’agriculture et de l’alimentation n’est visiblement pas la tasse de thé de la majorité des députés de cette nouvelle législature. Il y a urgence maintenant que le Président de la Commission entende les messages qui lui sont adressés de plus en plus fort par les députés qui représentent les citoyens européens. Je n’ai pas de conseils à donner à la Commission européenne mais à sa place, j’éviterais de tenter d’imposer la renationalisation des OGM et lui suggérerais de mettre en place un moratoire sur toute nouvelle autorisation. »
Pour Sandrine Bélier, eurodéputée du groupe Verts/ALE, membre de la Commission Environnement : «Par ce vote, le Parlement vient, au même titre que les citoyens qu’il représente, d’envoyer un message clair à la Commission: Nous refusons d’avaler n’importe quoi et nous ne voulons pas de nourriture issue d’animaux clonée dans nos assiettes ! Notre alimentation est importante pour notre santé et elle ne peut-être bradée au nom d’intérêts économiques et industriels qui ne profitent qu’à un petit nombre. A cet égard, il était juste inacceptable d’inclure les aliments issus d’animaux clonés et leur progéniture dans le champ du Règlement Nouveaux Aliments.»
Pour Michèle Rivasi, eurodéputée du groupe Verts/ALE, membre de la Commission Environnement : « Ce vote sur les « Nouveaux aliments » est une bonne nouvelle pour les consommateurs, en particulier sur la question des ‘nanoaliments’. Un marché sur lequel les géants de l’agroalimentaire ont tous déposé des brevets, ajoutant par exemple de la nanosilice afin de rendre les crèmes, les mousses, plus onctueuse. La position du Parlement est ici on ne peut plus claire: l’étiquetage des produits contenant des nanos a été adopté. Et nul aliment ne peut être mis sur le marché tant qu’il n’offre pas des garanties de sécurité alimentaire et que de véritables méthodes d’évaluation des risques spécifiques aux nano ne soient disponibles».