Pêche illégale dans le monde : l’UE est en première ligne pour agir
« Nous devons garantir que les opérateurs sans scrupules ne puissent pas simplement changer le drapeau de leur navire pour éviter leurs responsabilités, poursuit l’écologiste. Alors que de nombreux stocks de poissons sont déjà sérieusement menacés dans le monde entier, la pêche illégale pourrait être la goutte d’eau qui fait déborder le vase. » Son rapport propose ainsi davantage de transparence et la fermeture des marchés aux produits issus de la pêche illégale. Il impose des sanctions aux Etats négligents, il exige d’assimiler la pêche illégale à des activités criminels et enfin, il appelle à une plus grande coordination entre les différents acteurs. En votant ce texte, les eurodéputés prônent la mise en place d’une liste noire mondiale des navires pratiquant la pêche illégale ainsi que la multiplication des inspections en mer. Ils préconisent également l’interdiction des transbordements, l’utilisation obligatoire de systèmes de surveillance de navires par satellite et le renforcement des organisations régionales de gestion de la pêche.
Pour Jean-Paul Besset, eurodéputé EELV, qui est également membre de la commission Pêche du Parlement, « l’Union européenne a la responsabilité de prendre des initiatives au niveau mondial car elle importe plus de 60 % des ressources halieutiques pour sa consommation. » « Nous devons soutenir le contrôle international des pêcheries afin que celles qui agissent dans l’illégalité soient arrêtées, comme n’importe quel crime organisé », conclut-il.