Plus d’égalité entre les femmes et les hommes à la tête des grandes entreprises
L’égalité entre les femmes et les hommes est un droit fondamental et un engagement essentiel de l’UE. Alors que des progrès ont été faits en faveur de l’égalité professionnelle, l’égalité dans les instances dirigeantes reste difficile à atteindre. On parle depuis des années de l’égalité au sein des entreprises, cependant la part des femmes dans les instances dirigeantes des grandes entreprises cotées en bourse ne s’élève qu’à 14 %. Des quotas obligatoires dans les conseils administration sont un outil important pour réaliser une représentation égale des femmes et des hommes.
Aucune excuse pour une sous représentation
Il n’y a pas d’excuses crédibles pour une sous représentation des femmes dans les instances dirigeantes. Des entreprises prétendent que les femmes avec les qualités nécessaires ne sont pas assez nombreuses pour devenir membres des conseils. Cependant, au cours de la dernière décennie la majorité des personnes diplômées sont des femmes : 60 % des diplômés en économie, en droit, en business sont des femmes. Il y a assez de femmes candidates hautement qualifiées qui peuvent donc être recrutées si de bonnes politiques de recrutement et de promotion sont appliquées.
L’égalité dans les conseils d’administration est rentable
Les entreprises avec des conseils d’administration diversifiés sont capables de mieux s’adapter à des changements au niveau du marché et de l’économie. Les recherches ont montré que les profits dans les entreprises avec un nombre de femmes directrices supérieur à la moyenne sont plus importants. L’exclusion des femmes des instances dirigeantes prive également les entreprises européennes du potentiel que représente cette importante part de main d’œuvre. La promotion joue également un rôle important ; de fait exclure une partie de la main d’œuvre de la possibilité de monter dans l’échelon hiérarchique n’est pas motivant pour ces personnes.
Des quotas dans les conseils d’administration cela fonctionne
En dépit d’années de discours de la part des entreprises, la représentation des femmes dans les instances dirigeantes reste à un niveau faible qui n’est pas acceptable. L’auto régulation a échoué, toutefois des objectifs contraignants pour les femmes dans les instances dirigeantes ont prouvé leur efficacité. Dans des pays comme la Norvège qui ont déjà introduit de tels objectifs, le pourcentage de femmes dans les conseils d’administration a augmenté significativement, l’objectif de 40 % a ainsi été atteint. La Finlande a fixé un quota de 40 % pour les entreprises publiques qui a également été atteint. Dans l’ensemble de l’UE, le pourcentage est de seulement 14 %.
Briser le cercle vicieux
Des objectifs contraignants sont nécessaires pour briser le cercle vicieux : tant que les conseils d’administration seront principalement composés d’hommes, ceux-ci tenteront de choisir d’autres hommes comme eux pour les nouvelles places à pourvoir. C’est un mythe de croire que les politiques de recrutement actuelles sont basées uniquement sur la qualité des candidats et que des objectifs contraignants vont porter atteinte à cela. Des objectifs contraignants vont au contraire stimuler les entreprises pour qu’elles cherchent des talents de manière différente en se basant davantage sur les compétences des candidats au lieu d’adapter le profil à des hommes déjà choisis de manière informelle au sein des réseaux traditionnels. Un conseil d’administration diversifié a davantage tendance à choisir de nouveaux membres divers. Assurer l’égale représentation des femmes et des hommes dans les instances dirigeantes est essentiel pour permettre d’attirer des femmes à tous les niveaux dans l’entreprise.