Qualité de l’air : Une question grave qui n’est pas prise au sérieux
Réaction de Michèle RIVASI, Vice-Présidente du groupe Verts-ALE, membre de la Commission Santé publique et environnement :
« La pollution de l’air est un réel problème de santé publique en Europe mais les États refusent de le prendre au sérieux. Alors que nombre d’entre eux ne respectent toujours pas les plafonds de particules en suspension et de NO2, ils ont systématiquement rejeté l’introduction de nouvelles normes ambitieuses pour les particules fines (PM 2.5), l’ammonium, le NOx et d’autres polluants. Ils refusent même toute norme contraignante sur le méthane.
Par ailleurs, l’introduction de “flexibilités” permettra aux États européens de se justifier en cas de non-respect des normes. La France, entre autres, a obtenu le droit d’émettre plus d’ammoniac que ne le prévoyait la proposition initiale de la Commission et des pays comme la Grèce ou l’Italie ont obtenu des flexibilités sur les émissions d’oxydes d’azote. »
Pour Karima DELLI, Vice-Présidente de la Commission d’enquête sur les émissions du secteur automobile :
« Dans la lignée de la COP21, on pourrait attendre de la France qu’elle soit en pointe sur un sujet comme la pollution de l’air. Il n’en est rien hélas ! Elle préfère défendre les intérêts des industriels plutôt que notre santé. Au fond, cette attitude du gouvernement français est tristement cohérente avec sa décision prise l’an dernier d’accorder de nouveaux permis de polluer aux constructeurs automobiles. »
(1) voir le rapport de 2015 de l’Agence européenne sur la qualité de l’air dans l’UE : file:///C:/Users/Weir%20David/Downloads/Air%20quality%20in%20Europe%20-%202015%20report.pdf
