ROMS: Le sommet de Cordoue doit passer des paroles aux actes

8 avril 2010
A la veille du deuxième sommet ministériel européen sur les populations roms, 8 avril à Cordoue (Espagne), les députés européens d’Europe écologie souhaitent que la réunion de Cordoue marque un tournant ambitieux dans la politique d’intégration des Roms au sein de l’Union européenne.
Discriminés, expulsés, déscolarisés, violentés, les 10 millions de Roms européens connaissent à tous les âges des conditions de vie extrêmement précaires. Alors que se multiplient, notamment en France, les expulsions de roms, les Députés d’Europe Ecologie invitent le sommet de Cordoue à se saisir des orientations votées par une très large majorité des parlementaires européens, le 25 mars dernier, qui demandaient aux parties prenantes du sommet « la mise en place d’engagements politiques stratégiques témoignant d’une volonté politique de combler le fossé séparant les communautés Roms et les populations majoritaires ».

Pour Hélène Flautre, eurodéputée du Groupe des Verts/ALE – Europe Ecologie:

« Le sommet ministériel doit poser les bases d’une stratégie globale d’inclusion des Roms. Emploi, habitat, éducation, liberté de circulation, ce sont tous les domaines de la vie quotidienne qui doivent être examinés. Compte-tenu de l’importance du sujet. Je déplore la décision de José Manuel Barosso, Président de la Commission UE et de José-Luis zapatero, Président de l’union, de ne pas assister en personne à ce sommet, il s’agit d’un mauvais signal lancé aux États et aux citoyens européens ».

Pour Nicole kiil-Nielsen, eurodéputée du Groupe des Verts/ALE – Europe Ecologie :

« La question des femmes ne doit pas être la grande oubliée de ce sommet. Les femmes Roms sont confrontées à une double discrimination, en tant que femmes et en tant que Roms, ce qui justifie une approche en terme de genre. C’est une question d’efficacité des politiques menées. Des mesures spécifiques doivent être prises, notamment en terme de santé publique, mais aussi d’éducation et d’emploi. Les organisations de femmes Roms doivent être associées tout au long du processus. »

Pour Catherine Grèze, eurodéputée du Groupe des Verts/ALE – Europe Ecologie :

« À mi-chemin de la Décennie de l’Inclusion des Roms, initiée par les Nations-Unies en 2005, les aboutissements communautaires concrets et une stratégie européenne manquent encore. Au delà de l’exclusion ethnique qui touche les Roms, l’Europe a la responsabilité de mettre fin à l’indigne exclusion sociale de tous les Gens du Voyage en en faisant de véritables citoyens européens et pas seulement des personnes de seconde zone, dotées de carnets de circulation. »

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