Relations UE-Turquie : Geler les négociations d’adhésion
22 novembre 2016
Les négociations d’adhésion de la Turquie à l’UE sont à l’ordre du jour de la plénière actuelle. Leur gel, pour lequel une majorité de députés européens se montre favorable, devrait faire l’objet d’une attention particulière. Le groupe Verts-ALE insiste également pour refuser tout approfondissement de l’union douanière et revoir l’accord concernant l’accueil des réfugiés.
Pour le Président du groupe Verts-ALE, Philippe Lamberts :
« Les parlementaires européens ont, à plusieurs reprises, souligné la nécessité de poursuivre les responsables du coup d’État. Mais les violations actuelles des droits humains, la répression de l’opposition et la criminalisation du journalisme n’ont rien à voir et doivent cesser. Toute opposition au président Erdo?an est désormais muselée et peut conduire à l’arrestation, aux poursuites ou au licenciement. L’UE doit envoyer un message fort et décider de geler les négociations d’adhésion en signalant que toute réintroduction de la peine de mort entraînera leur suspension définitive. »
« Les parlementaires européens ont, à plusieurs reprises, souligné la nécessité de poursuivre les responsables du coup d’État. Mais les violations actuelles des droits humains, la répression de l’opposition et la criminalisation du journalisme n’ont rien à voir et doivent cesser. Toute opposition au président Erdo?an est désormais muselée et peut conduire à l’arrestation, aux poursuites ou au licenciement. L’UE doit envoyer un message fort et décider de geler les négociations d’adhésion en signalant que toute réintroduction de la peine de mort entraînera leur suspension définitive. »
Pour Eva Joly, membre Verts-ALE de la Commission Justice et affaires intérieures :
« Nous devons être clairs avec le président Erdo?an : il ne peut y avoir de progrès sur l’union douanière ou la libéralisation des visas tant qu’il ne respectera pas les droits fondamentaux. Il est toutefois inutile de condamner le régime d’Erdo?an si par ailleurs on continue de s’appuyer sur lui pour résoudre la crise des réfugiés. L’UE doit prendre les choses en main. Si les États membres tenaient leurs engagements en matière de réinstallation des réfugiés et si l’UE cessait de renvoyer les réfugiés en Turquie, nous ne serions pas aussi dépendants du président Erdo?an. C’est une question de cohérence. »