Sécurité alimentaire et nucléaire : ne banalisons pas la contamination par le libre-échange
Dans leur conférence de presse, Jean-Claude Juncker et le Premier Ministre japonais, Shinzo Abe, ont par ailleurs salué les progrès pour rendre les produits des régions de Fukushima plus sûrs suite à l’accident de 2011.
La proposition de la Commission, à l’encontre du principe de précaution, vise notamment à réduire les contrôles relatifs à la présence d’éléments radioactifs (césium 134 et 137) dans les denrées alimentaires importées dans l’UE.
Déclaration de Michèle RIVASI, membre de la Commission santé publique et environnement :
« C’est un scandale que de dealer une législation destinée à protéger la santé des personnes contre un accord de libre-échange. La Commission européenne propose d’importer du riz de la municipalité de Fukushima ainsi que des champignons de la municipalité d’Akita, sans analyse ni échantillonnage sur la contamination radioactive.
Ce projet de règlement a même supprimé l’obligation trimestrielle de transmission à la Commission par les États membres de tous les résultats d’analyse.
Nous exigeons la transparence de la part de la Commission à qui nous demandons de préciser les informations sur lesquelles elle s’est appuyée, les vérifications auxquelles elle a procédé et les critères retenus pour justifier sa proposition.
Nous déposerons prochainement une résolution d’opposition** à cette proposition qui banalise la contamination, sacrifiant la santé publique au profit d’un commerce dérégulé. »
*Règlement d’application (UE) 2016/6 de la Commission du 5 janvier 2016 imposant des conditions particulières à l’importation de denrées alimentaires et d’aliments pour animaux originaires ou en provenance du Japon suite de l’accident survenu à la centrale nucléaire de Fukushima.
**Lettre de M. Rivasi à la Présidence de la Commission environnement et santé publique du Parlement européen : http://www.michele-rivasi.eu/assets/uploads/2017/07/LETTERmicheleRIVASI23june2017.pdf