Syrie: l’UE doit revenir dans le jeu
« La reprise du dialogue politique suite à l’initiative Russo-américaine confirme la marginalisation de l’UE : elle ne fait pas partie de la solution syrienne. Se concentrer sur la dimension humanitaire, certes dramatique, traduit une profonde division et lâcheté politique vis-à-vis de la question de l’armement qui traverse l’ensemble des groupes parlementaires européens. La multiplication des massacres contre les civils par les forces gouvernementales (Quousseyr, Banya, etc.) et la propagation des violences, notamment aux frontières libanaises, irakiennes et turques, ne changent malheureusement rien à cette posture.
Alors qu’Assad profite de la perspective d’une conférence pour la paix pour intensifier les combats avec l’assistance de la Russie qui continue de lui livrer des armes, l’UE, elle, continue de douter du bien fondé d’un renforcement de l’assistance aux forces de l’opposition soutenu par le Sénat américain.
A quelques jours d’une réunion du Conseil qui statuera sur ce sujet, il nous faut très rapidement ouvrir toutes les options et réarticuler les dimensions politiques, humanitaires et militaires afin de contraindre Assad au départ et contribuer efficacement à la perspective d’une Syrie démocratique. »