Turquie: un pays en ébullition et un rapport de suivi frileux
« Dans ce rapport, « limited progress » est l’expression consacrée. Certes, les initiatives prises dans le cadre du processus de démocratisation doivent être concrétisées. La liberté d’association, de syndicalisation, d’expression, de la presse, l’indépendance de la justice restent les priorités futures des réformes. Oui, la Turquie a indubitablement besoin d’une nouvelle constitution.
Si la Commission européenne insiste à juste titre sur la portée du procès Ergenekon et le procès des assassins de Hrant Dink, comment expliquer sa frilosité sur les initiatives courageuses en politique étrangère et intérieure comme le rapprochement Arménie-Turquie et la mise au centre des débats de la question kurde et de la démocratisation ?
L’incertitude sur les prochaines nominations à la Commission européenne pèse dans l’écriture de ce rapport qui au bout du compte reste « Merkozy » compatible. »