Volkswagen : la Commission européenne savait ? C’est une escroquerie en bande organisée

La Commission européenne aurait eu connaissance des manipulations de Volkswagen dès 2013. Selon le « Financial Times », le commissaire européen à l’Environnement aurait averti ses collègues, mais aucune mesure n’a été prise par Bruxelles. Tribune des députés européens EELV Michèle RIVASI, Karima DELLI, Eva JOLY, Yannick JADOT, Pascal DURAND et José BOVE.
À chaque semaine son lot de révélations sur l’un des plus graves scandales industriels de ces dernières années, le dieselgate. Ce weekend, le « Financial Times » a apporté les preuves d’un secret de polichinelle : tout le monde savait que les constructeurs automobiles falsifiaient les tests d’émissions de pollution, mais personne n’a rien fait.

Pourquoi a-t-il fallu attendre les révélations des autorités américaines pour que le scandale éclate et que Volkswagen, numéro 1 mondial de l’automobile, reconnaisse que le groupe avait équipé du logiciel fraudeur jusqu’à 11 millions de véhicules dans le monde ?

Pourquoi aucune enquête européenne n’a-t-elle été ouverte alors que la Commission et les États européens ont été informés depuis plusieurs années, notamment par des ONG comme Transport & Environment ou l’ICCT, des défaillances des tests anti-pollution?

Pour une commission d’enquête parlementaire

Parce qu’ils se savaient eux-mêmes coupables ! Coupables d’avoir été corrompus par le lobby automobile et d’avoir mis en place des tests tellement peu rigoureux que les constructeurs pouvaient aisément mentir sur les performances réelles de leurs moteurs et continuer ainsi leur business as usual au détriment de notre santé.

Coupables de s’être compromis à la technologie du diesel qui a été déclarée cancérigène par l’OMS dès 2012 et qui continue pourtant de tuer prématurément chaque année des dizaines de milliers d’Européen-nes.

Coupables d’avoir trompé 500 millions de consommateurs et citoyens européens pour protéger quelques petits intérêts privés.

Coupables enfin d’avoir largement participé au financement de cette escroquerie à coup de milliards d’euros de réductions fiscales pour les « diesels propres » et de soutien à la recherche sur des moteurs toujours plus « performants ».

C’est pourquoi les Verts européens défendent, lors d’un vote qui aura lieu ce mardi au Parlement européen à Strasbourg, la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire pour évaluer les responsabilités de la Commission et des États européens dans ce scandale.

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Un commentaire

  • claudine dit:
     - 

    Bonjour à vous,
    A mon humble avis, c’est exactement ce qui se passe quand même la commission européenne ferme les yeux à ce genre de pratiques. Depuis 2013, ça fait quand même plus de deux ans que cette mascarade dure! Volkswagen sont coupables de la tête aux pieds et qui paie les frais? C’est bien évidemment le consommateur…

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