Un accord budgétaire dénué de vision pour l’avenir
« Il est tout simplement impossible qu’en démocratie, il n’y ait pas d’alternative à ce type de budget. C’est justement parce que les budgets nationaux sont déficitaires, que la relance ne peut venir que d’un budget européen ambitieux. L’UE n’est pas à la hauteur de ce qu’il faut faire pour sortir de la crise. C’est la raison pour laquelle le groupe des eurodéputés Verts/ALE a voté contre ce budget pluriannuel. »
François Alfonsi, membre de la commission du budget, conclut :
« Tous les parlementaires savent que ce cadre financier est mauvais : dans un vote, il y a un an les députés s’étaient prononcés pour un budget ambitieux, et on voit bien qu’on est très loin du compte. On a d’abord un mauvais budget, c’est la première fois dans l’histoire de l’Europe qu’on assiste à un recul sur les crédits européens d’une période à l’autre et cette baisse est considérable : – 9 %.
En outre c’est une mauvaise négociation : flexibilité minimale, refus de la révision à mi-parcours qui aurait permise au budget de repartir de l’avant, et surtout renoncement sur les ressources propres. Le traité de Lisbonne donne au Parlement un pouvoir : celui de dire non. En votant ce budget, il décide de capituler et accepte le recul de l’idée européenne. »