Équilibre entre vie professionnelle et vie privée : un accord qui va dans le bon sens
Le Parlement européen, le Conseil et la Commission européenne viennent de parvenir à un accord sur la directive relative à l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée. Réaction de Karima DELLI.
À l’avenir, le droit à dix jours de congé de paternité payé vaudra pour l’ensemble des pays de l’UE. Également, le droit à cinq jours par an de congé pour les personnes s’occupant de proches tout comme le droit à quatre mois de congé parental (dont deux ne peuvent être transférés au conjoint). Dans l’Union européenne, les femmes prennent pratiquement trois fois plus de congé sans solde que les hommes pour s’occuper de leurs enfants ou de proches.
Déclaration de Karima DELLI, membre de la Commission des affaires sociales :
« Le droit à cinq jours de congé pour s’occuper d’enfants ou de proches est un début, mais il faut aller plus loin. Dans la plupart des pays de l’UE, les femmes continuent de porter la majeure partie du fardeau. La garde d’enfants ou de proches malades n’est ni un passe-temps ni une affaire de femmes : cinq jours par an est donc le minimum absolu. Nous plaidions pour 12 jours payés.
Dans certains pays, le congé de paternité reste mal perçu, comme si c’était naturellement à la femme de rester à la maison. La France et pas mal d’autres pays devraient s’inspirer des bonnes pratiques de pays comme la Suède où le taux d’emploi des femmes est l’un des plus élevé de l’UE. Dans les pays où le congé de paternité a été instauré avec un bon niveau de rémunération, c’est toute la société qui en a bénéficié. On peut donc regretter le jeu mesquin de la France qui s’est opposée à une meilleure rémunération des congés parentaux. »