Euro7 : Le Parlement européen adopte des normes d’émission nocives pour la santé

Une majorité de député·e·s conservateurs, de droite et de libéraux a voté, jeudi 9 novembre, en faveur de normes d’émissions au rabais pour les véhicules à moteur (norme Euro 7).

Les normes Euro fixent des standards pour les émissions de polluants tels que les particules fines et le dioxyde d’azote des voitures, des bus et des camions. C’est avec un mandat affaibli que le Parlement européen entame les négociations en trilogue avec le Conseil et la Commission européenne.

Déclaration de Marie Toussaint, vice-présidente du groupe Verts-ALE, membre de la commission de l’environnement et de la santé publique :

« Sous la forte pression du lobby automobile, une alliance favorable aux énergies fossiles s’est formée entre les conservateurs, la droite et les libéraux de ce Parlement afin d’affaiblir les normes d’émissions à un niveau dangereusement bas. Il n’y a pratiquement aucune amélioration par rapport aux normes précédentes.
Pour le groupe Verts/ALE, seules des normes ambitieuses peuvent garantir une meilleure qualité de l’air et la pérennité du site industriel européen.
Les technologies permettant de réduire rapidement les émissions existent et les bénéfices de l’industrie automobile atteignent des niveaux records. Les calculs d’experts indépendants et de la Commission européenne montrent que des normes d’émissions plus strictes n’augmenteraient pas le prix des voitures. Avec les normes Euro7, l’Union européenne rate l’occasion de rattraper son retard par rapport à ses concurrents au niveau mondial voire de prendre une longueur d’avance grâce à des technologies de pointe. Nous déplorons le réflexe d’une majorité des membres de ce parlement qui a préféré épauler une industrie du passé.
»

Déclaration de Karima Delli, présidente de la commission des transports :

« Il y a 7 ans, au sortir du dieselgate, tout le monde semblait d’accord pour éliminer les voitures poubelles et éradiquer la triche organisée avec la complicité des États et de l’Union européenne. Ce parlement semblait avoir pris la mesure du scandale sanitaire et sa commission d’enquête adressait un message ferme aux constructeurs.
Force est de constater que ces belles paroles étaient du vent. En 7 ans, pratiquement rien ne s’est passé. Pire encore, alors que l’occasion lui est donnée de changer la donne, ce parlement préfère l’immobilisme et signe, jusqu’en 2050, pour 100 millions de véhicules poubelles avec leur lot de victimes de la pollution de l’air !
»

Intervention de Karima Delli en plénière
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