Fermeture de l’Université d’Europe Centrale : un jour sombre pour la Hongrie et l’UE
Aujourd’hui, l’Université d’Europe centrale (CEU) de Budapest a annoncé son transfert à Vienne suite à un long bras de fer avec le gouvernement hongrois. Le Premier ministre Viktor Orbán a fait adopter une série de lois visant à rendre difficile la poursuite de ses activités en Hongrie, dans une série d’attaques plus larges contre son fondateur américano-hongrois George Soros. Le parti au pouvoir, le Fidesz – qui fait partie du Parti populaire européen (PPE) – cible également les média indépendants et les organisations de la société civile. Réaction d’Eva JOLY.
Alors que le groupe des Verts/ALE a porté la résolution sur l’État de droit en Hongrie appelant au déclenchement de l’article 7 par le Conseil (visant à suspendre les droits de vote d’un État membre), Eva JOLY exprime son indignation :
« C’est un jour sombre pour la Hongrie et pour l’Union européenne : la remise en cause de la liberté académique est une attaque de plus contre l’un des piliers de nos démocraties. Forcer l’Université d’Europe centrale à fermer montre encore la dérive autocratique du gouvernement Orban. Tant que le PPE continuera à maintenir le Fidesz dans ses rangs, il soutiendra de fait l’attaque d’Orbán contre l’État de droit. C’était pourtant censé être une ligne rouge pour le PPE, c’est pourquoi nous demandons au Président du groupe PPE au Parlement européen Manfred Weber de clarifier cette situation inadmissible.
Le reste de l’Europe ne doit pas rester les bras croisés alors que Viktor Orbán s’attaque aux valeurs essentielles de notre Union. Le Conseil européen doit débattre de notre récent rapport sur l’État de droit en Hongrie, qui a été soutenu par une majorité écrasante du Parlement européen. Les Hongrois sont les premières victimes de ces dérives et nous ne devons pas les abandonner. Nous appelons le Conseil à montrer sa détermination à défendre les valeurs européennes. »