La Commission européenne doit être infaillible dans la protection des droits des citoyens
« Certes, la Commission européenne reconnait que le respect des normes européennes de protection des données doit être un préalable à tout échange de données avec les États-Unis et propose une amélioration significative de l’accord Safe Harbour. Pour autant elle a complètement ignoré la demande du Parlement européen de suspendre l’accord SWIFT. Les récentes révélations montrant que les États-Unis ont contourné les dispositions de cet accord sapent la confiance transatlantique. Les citoyens européens sont également en droit de douter de la capacité de la Commission européenne à faire valoir et à garantir leurs droits fondamentaux. Cette défiance appelle à conclure au plus vite une législation européenne consistante en matière de protection des données. Le Parlement doit quant à lui rehausser son niveau d’exigences à la conclusion d’accords internationaux. »
Pour Yannick Jadot, député européen et porte-parole des Verts sur les négociations de libre-échange avec les États-Unis:
« Alors que le scandale de la NSA s’amplifie, que les libertés fondamentales des citoyens européens sont quotidiennement bafouées, le Parlement européen a manqué l’opportunité la semaine dernière en plénière, de rappeler qu’il est le garant des libertés fondamentales et de la démocratie en Europe et d’envoyer un signal politique fort aux États-Unis. Les intérêts des multinationales semblent primer sur les droits des citoyens européens, c’est affligeant. Les négociations de libre-échange avec les États-Unis se poursuivent sur un double déni démocratique : les dirigeants européens refusent aux citoyens l’accès au contenu des négociations alors que s’y jouent leurs choix de société ; les États-Unis peuvent continuer à nous espionner sans que la négociation, y compris sur la protection des données personnelles, soit interrompue. »