Hécatombe de dauphins : le Conseil d’État doit presser le gouvernement français d’agir !

24 février 2023

Le 24 février 2023, le Conseil d’État français a auditionn les associations France Nature Environnement, Sea Shepherd et Défense des milieux aquatiques sur la légalité des mesures prises par la France pour limiter les captures accidentelles de dauphins dans le Golfe de Gascogne. 

En effet, depuis le début de l’hiver, en 3 mois, 400 dauphins se sont échoués sur les côtes françaises, du jamais vu ces dernières années. Pourquoi ? Parce que les dauphins sont capturés dans les filets pendant des heures et meurent d’asphyxie. 

Bien que la France soit déjà dans la ligne de mire de l’Union européenne, elle s’obstine à ne pas prendre de mesures suffisantes pour limiter les captures de cétacésEn juillet 2020, la France a été mise en demeure par la Commission européenne pour non-respect de la législation européenne, puis, en juillet 2022, elle a fait l’objet d’un avis motivé lui donnant deux mois pour prendre des mesures. Or, nous sommes en 2023 et les avancées sont insuffisantes, comme le démontre son récent plan d’action.

Le 24 février, jour de l’audition devant le Conseil d’État, Sea Shepherd était aussi à Nantes pour exposer les dépouilles de dauphins morts asphyxiés dans des filets de pêche. Caroline Roose était dans la rue à Nantes avec elles et eux pour exposer ces carcasses aux yeux des pouvoirs publics. 

 

 

Le 23 février, Caroline a pris la mer avec Sea Shepherd et ce qu’elle a vu était très marquant. Ils ont trouvé les carcasses de deux dauphins morts lors de la remontée de filets de pêche. Ces drames sont quotidiens. 

C’est pourquoi la décision que va rendre le Conseil d’État est un tournant dans le combat contre les captures accessoires de dauphins dans le Golfe de GascogneC’est l’occasion pour le Conseil d’État de reconnaître l’illégalité du comportement français et d’ordonner des fermetures temporelles des zones de pêche aux navires concernés comme le demandent les scientifiques, ce que le gouvernement refuse depuis trop longtemps

Si des injonctions sont ordonnées, nous avons une chance de sauver les espèces de dauphins et de marsouins mais aussi le futur de la pêche. Ces fermetures nécessaires doivent s’accompagner d’indemnisations pour les pêcheurs impactés, pour prendre en compte les impacts socio-économiques.

Il est déplorable que le gouvernement attende le verdict du Conseil d’État pour agir ! Caroline appelle donc Christophe Béchu, Hervé Berville et Emmanuel Macron à entendre raison.

 

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