Inscription de l’avortement dans la Charte des droits fondamentaux
L’inscription de l’avortement dans la Charte des droits fondamentaux a été votée, une nouvelle fois, au Parlement européen.
Jeudi 11 avril, les député·e·s européen·ne·s ont adopté une résolution demandant que les droits sexuels et reproductifs soit inclus dans la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne. Le rapport dénonce le fait que certains États membres disposent encore de lois très restrictives interdisant l’avortement sauf dans des circonstances strictement définies. La droite et l’extrême droite ont tenté d’amoindrir l’ambition du texte en excluant la mention d’un droit d’accès à des avortements sûrs et légaux. Le groupe Verts/ALE est, depuis longtemps, engagé dans la lutte pour la légalisation de l’avortement dans tous les États membres et pour l’accès de toutes et tous à des soins de santé sexuelle et reproductive sûrs et adéquats.
Déclaration de Gwendoline Delbos-Corfield, députée européenne, cheffe de file en commission des droits des femmes et de l’égalité des genres, ainsi qu’en commission des affaires constitutionnelles :
« Le droit fondamental à l’avortement fait l’objet de restrictions et d’atteintes au sein de l’Union européenne. Refuser le droit à l’avortement constitue une violence fondée sur le genre et une violation des droits. Il est temps de protéger constitutionnellement les droits sexuels et reproductifs dans toute l’Union européenne. Cette résolution réaffirme le vote des parlementaires à l’automne 2023.
Le groupe Verts/ALE s’est battu pour le droit à l’avortement à chaque occasion, comme pour l’accès garanti à la contraception et la promotion de l’éducation sexuelle. Dans toute l’Europe, les femmes se voient refuser le droit de disposer de leur corps. Certaines d’entre elles payent de leur vie le fait les médecins ont peur de leur prodiguer des soins vitaux sous la forme d’avortements médicamenteux.
Avoir réussi, de nouveau, aujourd’hui, à confirmer une majorité de parlementaires pour ces droits est un signal inédit et extrêmement important. De nombreux obstacles subsistent en matière de santé sexuelle et reproductive dans l’Union européenne, en particulier pour les femmes et les groupes vulnérables. Les gouvernements réfractaires doivent entendre cette voix venue des représentant·e·s des citoyen·ne·s. En Pologne, à Malte, en Italie, en Slovaquie, en Roumanie, les choses doivent changer. Et, ailleurs, des moyens suffisants doivent assurer la réalité effective de ces droits.”
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