La condition animale en France et au sein de l’Union européenne
Dans une bande dessinée réalisée avec l’illustratrice Marine Spaak, Pascal DURAND propose un document pédagogique pour sensibiliser le plus grand nombre à la problématique des conditions souvent indignes de transport des animaux en Europe et contre lesquelles il mène un combat de fond au sein du Parlement européen.
Explications de Pascal DURAND, Vice-Président de l’Intergroupe sur la condition animale, au Parlement Européen :
« Le respect et la défense du vivant sous toutes ses formes a toujours été pour moi indissociable du combat et de la pensée écologiste et j’ai cherché durant l’ensemble de mon mandat de député européen à protéger le vivant dans sa globalité sans distinction, sans dissociation. Cette perspective m’a amené à m’impliquer particulièrement au sein de l’intergroupe sur la condition animale au Parlement européen pour mettre en avant ces sujets délaissés voire méprisés par la classe politique, malgré des attentes citoyennes de plus en plus fortes.
Nous avons travaillé avec la dessinatrice Marine Spaak à ce projet de reportage illustré sur la thématique du transport d’animaux vivants, pour tenter de mettre en lumière les coulisses parfois complexes des institutions européennes et d’y expliquer que les enjeux concernant la protection des animaux y ont toute leur place. L’espace démocratique européen – certes encore imparfait – a déjà permis bien des avancées sur ces questions grâce notamment à la mobilisation des citoyennes et des citoyens. Face à la violence du système concentrationnaire de l’élevage industriel, nous devons nous approprier cet espace européen afin de porter une autre vision de ce monde que celle des profits de court-terme, de la surconsommation et de l’indifférence à la cruauté et à la souffrance d’êtres vivants. »
La publication de cette bande dessinée a lieu alors que Pascal DURAND et 7 autres membres du groupe Verts-ALE ont déposé un recours auprès de la Cour de Justice de l’UE contre le Parlement européen suite à la décision de la Conférence des Présidents et du Président du Parlement européen, Antonio Tajani, de ne pas mettre au vote en session plénière une Commission d’enquête sur le transport d’animaux vivants. La proposition avait recueilli 223 voix (183 signataires étaient requis).
Et pour aller plus loin voici quelques références que nous vous invitons à consulter :
- 80% des Français jugent la cause animale importante, selon un sondage de l’IFOP et du Collectif AnimalPolitique de 2017
- En savoir plus sur l’état de l’opinion publique en France concernant la condition animale
- A lire absolument « Bidoche : L’industrie de la viande menace le monde » l’ouvrage de Fabrice Nicolino :
- Voir en streaming sur le blog de L214 « Dominion » un documentaire bouleversant révélant la cruauté de l’élevage industriel pour mieux questionner la validité de la domination humaine sur les animaux :
- Pour en savoir plus sur l’expertise scientifique collective de l’Inra sur la conscience animale nous vous invitons a consulter :
– La conscience animale en BD
– Le résumé du rapport - 14,5% des émissions de gaz à effet de serre seraient imputable à l’élevage selon un rapport de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture. La source en anglais est à retrouver par ici : “Tackling Climate Change through Livestock”
- L’un des nombreux rapports du CIWF « Transport d’animaux vivants sur de longues durées – La réalité d’un commerce cruel »
- Pour en savoir plus sur l’actualité européenne en matière de condition animale vous pouvez consultez les articles dédiés sur le site de la délégation des eurodéputés écologistes au Parlement Européen
Un commentaire
Manger de la viande est une habitude acquise dès la plus tendre enfance par le formattage du goût et le conditionnement social qui rendent difficile le changement de l’alimentation et inopportune la question du bien-être animal. Puisque les tout jeunes esprits sont irrémédiablement entrainés par la mode alimentaire de la société il serait de bonne guerre que nous profitions de leur innocence première qu’ils ont en commun avec le monde animal, pour leur représenter toute l’horreur du traitement que l’indifférence de leurs parents inflige aux animaux. Il y a donc quelque part un devoir d’ingérence, discret et prudent cependant, qui nous incombe et utiliser la bande dessinée pour faire naître l’indignation voire la révolte chez les petits est une excellente idée.