La délégation Europe écologie aux JDE

Du jeudi 22 au samedi 24 août, les député·es européen·nes de la délégation Europe écologie se rendront à Tours aux journées d’été des Écologistes.

Comme chaque année, vous pourrez nous rencontrer sur notre stand et lors des différents ateliers auxquels nous participerons.

Notre programme

Jeudi 22 août

Sortir de la civilisation des toxiques
avec Marie Toussaint
14h Tente Maroni

Après la victoire des PFAS, comment agir pour la santé environnementale ?
Cet atelier vise à fédérer les efforts autour de la réduction des polluants invisibles qui affectent notre santé et notre environnement. En nous concentrant sur les PFAS, perturbateurs endocriniens, nitrites et autres toxiques présents dans notre alimentation et notre environnement, nous discuterons des stratégies pour bâtir des coalitions efficaces à échelle locale, nationale et européenne. Les participant·es exploreront des méthodes pour une action concertée, mettant en lumière les meilleures pratiques pour limiter l’exposition aux substances nocives et améliorer la réglementation. Nous aborderons également les défis législatifs actuels et futurs, tout en cherchant à créer des alliances larges pour la justice environnementale.

Animé par Anne Souyris, sénatrice de Paris ; avec Marie Toussaint, eurodéputée ; Nicolas Thierry, député de la Gironde, spécialiste des politiques environnementales ; Andy Battentier, directeur de campagne de « Secrets toxiques », coalition de 80 associations qui dénonce la non-évaluation de la toxicité des pesticides ; Charlotte Brasse, juriste et bénévole à « Notre affaire à tous » Lyon ; Béchir Saket, responsable de la commission Santé des Écologistes


Certains jeunes hommes ont le sentiment d’être rejetés par des jeunes femmes progressistes ou féministes et cherchent alors des réponses auprès d’influenceurs masculinistes pour se retrouver, in fine, dans des groupes d’extrême droite.
Leur idéologie exploite leur frustration et leur sentiment de perte de statut viril et de domination. Cette dynamique menace directement l’émancipation et les droits des femmes, avec une extrême droite qui instrumentalise ces sentiments pour promouvoir une vision patriarcale et conservatrice de la société.
Nous analyserons ces enjeux et mettrons en lumière les stratégies de mobilisation féministe, notamment le rôle du collectif Alertes féministes pendant la campagne législative 2024. La lutte contre le féminisme et les droits des femmes est un cheval de bataille de l’extrême droite, ancienne comme actuelle, en France, à l’Assemblée, comme en Europe. Cette lutte porte une vision de la société incompatible avec nos droits.

Animé par Marie-Charlotte Garin, députée du Rhône. Avec Mélissa Camara, députée européenne, membre du bureau exécutif chargée de la formation et de la mobilisation ; Lucie Daniel, responsable de plaidoyer et d’études pour l’association féministe Equipop, co-autrice des rapports « Contrer les discours masculinistes en ligne » et « Quand l’extrême droite avancent, les droits des femmes reculent » ; Sarah Durocher, de l’initiative « Ma voix, mon choix », présidente nationale du « Planning familial » et membre du collectif “Alertes féministes”

Vendredi 23 août

Pour réindustrialiser et préserver notre économie locale
avec Majdouline Sbaï
9h30 Tente Loire

Faire rimer réindustrialisation avec réappropriation de nos moyens de production, c’est possible. Cette nouvelle page doit devenir une opportunité pour remettre les travailleuses et travailleurs au centre de nos entreprises, développer des modes de production et de consommation plus durables et nous départir de notre dépendance vis-à-vis de la Chine ou des États-Unis. C’est aussi une occasion de repenser le partage de la valeur créée dans l’entreprise.
En 1973, les ouvrières et les ouvriers de Lip relançaient pour leur propre compte la production de montres à Besançon. Depuis la coopérative Lip, les coopératives nous ont montré leur pouvoir pour réinventer l’économie à l’échelle locale. 50 ans plus tard, Duralex, une verrerie du Loiret essentielle pour la transition écologique, fait face à un redressement judiciaire. Une grande partie des salarié·es et leurs syndicats propose alors un projet de société coopérative de production, soutenu par les collectivités locales. Face à la norme qui reste la reprise de ces entreprises locales par des entreprises ou des fonds d’investissement traditionnels, les employé·es et syndicats ont gagné au tribunal le 26 juillet dernier. Le projet de SCOP est validé.
Duralex est loin d’être un cas isolé : nombreux sont les projets de SCOP qui ont connu un chemin semé d’embûches. Même des projets d’entreprises de taille plus modeste peuvent être confrontés à des difficultés. Faire le choix de lancer sa propre entreprise dans une région qui a subi une forte désindustrialisation n’est pas si simple, surtout quand on souhaite se réapproprier la fabrique d’un produit essentiel du quotidien et que l’on s’inscrit dans une démarche écoféministe. Mais qu’est-ce qu’une entreprise, sans ses employé·es ? Les entreprises tremplins comme le Chênelet permettent de former les salarié·es éloigné·es du marché du travail aux besoins industriels locaux et développent ainsi des terrains d’innovation sociale.
Quel avenir pour le modèle des coopératives et la préservation du « made in France » à l’heure où la Commission européenne délaisse le Pacte vert européen pour la sacrosainte compétitivité ?

Animé par Majdouline Sbaï, députée européenne. Avec Laure Cerandon, déléguée syndicale CFDT et salariée de Duralex ; Vasco Da Silva, élu CFDT et secrétaire du CSE de Duralex ; Suliman El Moussaoui, délégué syndical CFDT et salarié de Duralex ; Charles Fournier, député d’Indre-et-Loire ; François Marty, président-fondateur de la Foncière Chênelet ; Candice Menant-Fernández, entrepreneuse et fondatrice de la première savonnerie écoféministe de France


Où va l’Europe ? Bilan et perspectives au Parlement européen
avec la délégation Europe écologie
11h30 Tente Maroni

Subissant la montée de l’extrême droite et de la droite dans ses instances, l’Europe risque de s’orienter différemment dans la mandature qui commence.
Quels sont les défis auxquels les écologistes seront confrontés ?
Qu’en sera-t-il des acquis écologiques comme le Pacte vert ?
Quels sont les risques d’une droitisation de l’Europe ?
Quels équilibres se joueront, également, au sein même du groupe écologiste européen ?
Ce sont autant de questions auxquelles la nouvelle délégation française tentera de répondre en ce début de mandature.

Avec Mélissa Camara ; David Cormand ; Mounir Satouri ; Majdouline Sbaï ; Marie Toussaint


Comment sevrer l’économie des énergies fossiles ?
avec Marie Toussaint
14h Tente Seine

Les scientifiques sont clairs : pour tenir nos objectifs climatiques, il faut laisser les fossiles dans le sol. Pourtant, force est de constater que des projets pétroliers se déploient en France comme, par exemple, à la Teste de Buch, que la major des fossiles, Total, est française et que l’Union européenne nourrit toujours une addiction au gaz malgré la guerre en Ukraine.
Quelles solutions concrètes proposent les Écologistes pour nous libérer de cette dépendance aux fossiles ? Quels outils économiques peuvent être utilisés ? Comment réguler un secteur dont les investissements colossaux dans des actifs fossiles ont une importance déterminante pour la stabilité du climat comme pour celle du système financier ?
1/ Organiser le sevrage
Présentation des travaux réalisés à l’Assemblée nationale pour protéger les Français·es des risques climatiques et financiers associés aux énergies fossiles
2/ Reprendre le contrôle
Rapide récapitulatif de ce qui a été gagné (régulation des multinationales) et perdu (pas d’objectif clair sur le gaz, par exemple) au niveau européen durant la mandature 2019-2024.
Présentation de la proposition des Écologistes de reprendre le contrôle de Total

Animé par Olivier Loubès, coresponsable de la commission énergie-climat ; Chloé Sagaspe, conseillère de Paris, vice-présidente de la commission Environnement – Climat et Diversité – Propreté. Avec Yannick Jadot, sénateur de Paris ; Julie Laernoes, députée de Loire atlantique ; Lucie Pinson, directrice de l’association « Reclaim Finance » ; Marie Toussaint, députée européenne


Partout en Europe, l’extrême droite est en progression. Plus elle progresse, plus les droits reculent. En Italie, les associations anti-IVG peuvent prendre part aux consultations préavortement, en Pologne, l’avortement est devenu quasi interdit, en Slovaquie, l’avortement est en danger, en Ukraine, le viol a été utilisé comme une arme massive, en France, le nombre de féminicides est chaque année toujours plus important.
Nous l’avons vu au Parlement européen, dès le début du mandat, les droits des minorités et des femmes sont attaqués, particulièrement quand les souverainistes décident, dès la première session plénière, de remettre en cause le droit à l’avortement. Attaque du droit à l’IVG, féminicides, viols de guerre, le prochain mandat au Parlement européen sera un mandat de combat pour les droits des femmes.
Cet atelier vise à faire un état des lieux des difficultés mais aussi des avancées, des combats à mener et des outils à mobiliser. Une discussion passionnante à venir, à l’aune des retours d’expérience des personnes qui se battent quotidiennement dans l’arène européenne, dans des associations ou encore dans diverses institutions.

Avec Mélissa Camara, eurodéputée ; Mélanie Vogel, sénatrice des Français de l’étranger ; Violaine Lucas, « Choisir la cause des femmes » ; Sirine Sihil, « Ma voix, mon choix« 


Une internationale réactionnaire et climatosceptique se déploie. Celle-ci menace l’Europe au sein même des institutions européennes avec 3 groupes d’extrême droite dont certains clairement favorables à Poutine. Comment répondre à cette offensive ? Comment l’occident et l’Europe peuvent-ils répondre à cette dérive ? En quoi l’écologie politique propose-elle un nouvel imaginaire relationnel avec le Sud global ?

Avec Akli Mellouli, sénateur du Val de Marne, Marina Verronneau, membre du bureau exécutif chargée des questions européennes, Mounir Satouri, député européen, Olivier Bruyeron, président de la « Coordination sud », Kako Nubukpo, commissaire togolais au sein de la Commission de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA), Chiara Martinelli, directrice du « Climate Action Network » (CAN), Camille Boutron, docteure en sociologie, spécialisée sur les questions de genre dans les situations de conflits armés, Shumona Sinha, romancière franco-indienne, Yannick Jadot, sénateur de Paris

Samedi 24 août

Gaza, fractures Nord/Sud, le droit international en danger
avec Mounir Satouri
9h30 Tente Maroni

Cet atelier est proposé par la commission Transnationale.
Les conséquences de l’attaque du Hamas du 7 octobre 2023 marquent une rupture historique pour le droit international. Elle reste la plus meurtrière qu’ait subie Israël. Suite à cela, le gouvernement israélien a déclenché une terrible offensive contre Gaza faisant au moins 38 000 morts et des dizaines de milliers de blessé·es.
La disproportion de la réponse israélienne a entraîné la colère des populations civiles du monde entier et des pays du Sud. Sur une saisine de l’Afrique du Sud, la Cour internationale de justice de l’ONU a rendu, le 26 janvier, une décision demandant à Israël d’empêcher d’éventuels actes de « génocide » et de « prendre des mesures immédiates » pour permettre la fourniture « de l’aide humanitaire à la population civile de Gaza« . Côté Jérusalem-Est et Cisjordanie, d’autres décisions sont en cours, contestées par Israël. Alors que les décisions de la CIJ sont contraignantes et sans appel et qu’il incombe aux États de les mettre en œuvre, les pays occidentaux ne réagissent pas ou peu. 
Depuis, la situation s’est aggravée avec des situations de famine et la multiplication des victimes. Jamais le « deux poids, deux mesures » n’a été aussi évident, fragilisant le droit international et les grandes démocraties du Sud, tout en renforçant les régimes autoritaires russes ou iraniens.
Pourquoi interdire à la Russie de participer aux Jeux olympiques et pas à Israël ? Pourquoi organiser le boycott des ventes d’armes à la Russie et continuer à vendre des armes à Israël ? Quel devrait être le rôle de l’Europe et de la France pour restaurer la légitimité du droit international ? Et sommes-nous aujourd’hui capables de mettre fin à la souffrance des Gazaoui·es – et des Palestinien·es en général – et de rétablir le droit en faisant entendre la justice internationale ?

Animé par Françoise Alamartine et Jérome Gleizes. Avec Béligh Nabli, professeur des universités en droit public à l’UPEC-Paris XII, ancien directeur de recherches à l’IRIS ; Imen Habib, coordinatrice de l’Agence Media Palestine ; Mounir Satouri, eurodéputé, président de la sous commission Droits humains du parlement européen ; Sara Daoud, chercheuse en science politique à Sciences Po Paris (CERI) / Cedej (Le Caire)


L’écologie pour changer le travail
avec Majdouline Sbaï
11h30 Tente Rhin

Précarisation du travail, accélération des cadences, maladies et accidents du travail, burn-out, exposition aux toxiques, perte de sens et démocratie sociale et au travail en tension mais aussi la grande démission : le mal-travail prend de nombreux visages. 
En France, pays champion de la souffrance au travail, ces dégradations sont de plus en plus marquées et commentées. Le travail ne semble plus répondre simultanément à trois attentes légitimes : disposer d’un revenu décent, construire des relations de travail de qualité et proposer une activité qui a du sens. Dans une économie mondialisée et face à un libéralisme débridé, le travail souffre et souffrir au travail devient trop souvent la « norme ». Cette désespérance nourrit le “mal-travail” et les tentations vers l’extrême droite.
Une autre vision du travail, des droits au travail, de la conception même du travail et de sa place doit s’imposer, elle est profondément une question écologiste et sociale.
Penser le travail dans une France à 4 degrés et face aux enjeux d’habitabilité de la planète, penser le travail dans un pays qui veut se réindustrialiser, penser le travail dans un « réarmement des services publics  » sont des questions auxquelles les écologistes et la gauche doivent répondre. Mais il est aussi nécessaire de penser le travail partagé par toutes et tous et pour toutes et tous, de penser les temps de la vie et les temps du travail et de l’après-travail, un changement de perspective est indispensable tant nos vies se structurent et parfois se structurent autour et par le travail.
Cet atelier visera à partager les visions du nouveau projet pour le travail portées par le mouvement social tout comme par les forces de la gauche et de l’écologie. 

Animé par Cyrielle Chatelain, députée de l’Isère, présidente du groupe Écologiste à l’Assemblée nationale. Avec Thomas Coutrot, économiste et statisticien français ; Charles Fournier, député d’Indre-et-Loire ; Agathe Le Berder, Secrétaire générale adjointe de la CGT ; François Ruffin, député de Picardie, membre du groupe La France insoumise – Nouveau Front populaire ; Majdouline Sbaï, députée européenne


Depuis plusieurs années, nous dénonçons la « libération de la parole raciste » dans les discours politiques, les médias et même dans le traitement des faits divers. Ce phénomène, opéré par nos adversaires politiques et qui a constitué le terreau fertile qui a permis de faire germer les idées et les résultats électoraux du Rassemblement national, doit sonner pour les Écologistes – et les progressistes en général – comme un signal d’alarme et un appel à la résistance antiraciste. Dans une société française qui se réfugie de plus en plus dans le rejet des personnes racisées, qui perpétue les inégalités fondées sur le racisme et qui voit augmenter les agressions racistes, en particulier antisémites et islamophobes, les Écologistes sont attendu·es au tournant pour avoir les mots justes, mais surtout proposer un programme d’action efficace pour penser la société antiraciste apaisée et réparée de demain. Cet atelier propose, grâce à un focus sur les actions de terrain et l’articulation avec l’action politique à l’échelle municipale, nationale et européenne, de forger, ensemble, les points principaux du projet antiraciste écologiste que nous mettrons en œuvre partout.

Animé par Elisabeth Abanda Ayissi, responsable de la commission Antiracisme. Avec Léa Balage El Mariky, députée de Paris ; Myriam Olivier de Sardan, collectif ROSAS basé à Marseille ; Éric Piolle, maire de Grenoble ; Majdouline Sbaï, députée européenne


Nous assistons à l’effondrement du système international de protection des droits humains. Le fonctionnement des Nations unies, institution pourtant si précieuse, se révèle inapte à empêcher la multiplication des conflits et à garantir le respect du droit international et du droit humanitaire.
Le multilatéralisme est attaqué de toutes parts par des égoïsmes nationaux qui se renforcent et une extrême droite qui prospère. Dans ce contexte, soutenir les acteurs internationaux au service de la paix et des droits humains s’impose comme une évidence fondamentale. Il apparaît également crucial de promouvoir les actions des territoires dans ce domaine. En effet, leur ancrage et leur rôle confèrent aux villes, métropoles et régions des prérogatives importantes pour porter la paix et défendre les droits de toutes et tous.
Des initiatives venues des réseaux transnationaux citoyens méritent une attention particulière. Leurs actions en faveur de l’environnement, des droits humains, de la santé publique, de la paix rencontrent un écho auprès des villes à la recherche de nouvelles formes de coopération au service de la démocratie globale.

Animé par Fatima Cuny, responsable de la commission Paix & désarmement et Mounir Satouri, député européen, président de la sous-commission des droits humains. Avec Kassim Bouhou, chef de la coopération internationale de l’Agence nationale française pour la formation professionnelle des jeunes (AFPA) ; Johanna Haag, chargée de projets pour le fonds citoyen franco-allemand ; Lisa-Marie Oevermann, chargée des affaires européennes de la ville de Sarrebruck ; Patrice Bouveret, directeur de l’Observatoire de l’Armement

Et aussi… sur le stand de la FEVE

Vendredi 23 août à 10h15 – Mounir Satouri – Europe et droits humains

Samedi 24 août à 14h – David Cormand – Comment réduire la publicité dans la ville ?

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