Les bons signes se multiplient sur le Fonds de transition juste de l’Union européenne
Suite aux dernières annonces de la Commission et de la présidence croate, le Fonds de transition juste se voit multiplié par 5 pour atteindre 40 milliards d’euros. Pour la France, au lieu des 400 millions prévus, ce devrait donc être 2 milliards d’euros qui seront mis sur la table, pour aider à une transition plus équilibrée dans les territoires les plus dépendants des énergies fossiles…
Pour Mounir Satouri (député européen EELV), les bons signes se multiplient sur le Fonds de transition juste de l’Union européenne
Après la proposition de la Commission européenne de sa nouvelle version de budget pour la période 2021-2027, c’est au tour de la présidence croate, ce 4 juin de confirmer des annonces favorables au Fonds de Transition Juste (FTJ).
Le « super budget » pluriannuel prévoit ainsi la création de nouveaux outils pour accompagner la transition écologique dans les régions industrielles d’Europe. Initialement doté de 7,5 milliards d’euros, le Fonds de Transition Juste pourrait, sous réserve de validation des États, être finalement doté de 40 milliards d’euros. Mounir Satouri, rapporteur sur le volet social du FTJ, attend des représentants de la France au sommet européen du 19 juin qu’ils soutiennent activement cette proposition.
Ce fonds est un des outils du « Green deal » ou « Pacte Vert pour l’Europe ». Il vise à attribuer des aides supplémentaires pour les territoires les plus concernés par la transition écologique, comme la Silésie, région charbonneuse de Pologne, ou – en France, avec plus de 2 milliards d’€ prévus – les Hauts-de-France ou les Bouches-du-Rhône, mais aussi désormais plus largement, tout territoire devant faire la transition vers une décarbonisation de son économie.
Dans ces régions, il peut être nécessaire de déployer des aides supplémentaires pour ne pas laisser les populations sur le bord du chemin de la transition écologique. Par exemple, pour le développement des énergies renouvelables, ou pour construire des batteries d’éoliennes plutôt que des pièces de moteurs thermiques, le fonds pourra attribuer des aides directes aux entreprises, mais également des aides aux personnes comme, par exemple, des aides à la formation.
Pour Mounir Satouri, un des enjeux sera de s’assurer, à travers un contrôle systématique et scrupuleux, que les aides distribuées servent véritablement à encourager la transition écologique. Il faudra s’assurer, en partenariat avec les collectivités locales, qu’elles ne seront pas distribuées sans contreparties aux acteurs du monde d’avant qui n’ont de cesse de retarder l’avènement d’une société plus juste et décarbonée.
Avec ce Fonds de Transition Juste, l’Europe peut tirer les leçons des crises sociales, comme celle des Gilets Jaunes en France, qui ont douloureusement illustré l’impasse d’une transition écologique sans justice sociale. Le renforcement du Fonds de Transition Juste serait une première étape historique pour lier enfin la question sociale aux crises environnementales.
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