Les stages non rémunérés participent de la souffrance de notre jeunesse

8 février 2022

[Pétition] Interdisons les stages non rémunérés.

Cette année, mettons fin aux stages non rémunérés en Europe.

Signez la pétition !

En France, au-delà de deux mois de stages, les stagiaires doivent être rémunéré-e-s. Par conséquent, bien des employeurs ne s’encombrent pas d’eux plus de deux mois et les jeunes enchaînent, de fait, les stages non rémunérés afin d’acquérir l’expérience professionnelle requise pour prétendre à un premier emploi. 

Cette spirale néfaste pour les jeunes, marquée du sceau de l’insécurité financière, s’accélère alors pour ces derniers, contraints à trouver un second emploi ou à accepter de s’endetter.  

Il est temps de mettre un terme à cette situation. Le Parlement européen s’apprête à voter, en ce mois de février, une résolution pour donner aux jeunes Européen-ne-s les moyens de rebondir suite aux conséquences dévastatrices de la crise sanitaire. Cette résolution intervient dans ce contexte et dans le cadre de l’Année européenne de la jeunesse. Le groupe écologiste du Parlement Européen a naturellement tenté de porter des amendements en faveur de la rémunération des stagiaires. Mais la majorité des député.e.s fait la sourde oreille et nous oblige à porter cette cause au-delà des murs du Parlement pour la renforcer. 

Rejoignez-nous et signez cette pétition pour exiger un cadre juridique interdisant les stages, apprentissages et formations non rémunérés afin de mettre fin aux pratiques d’exploitation des jeunes professionnel-le-s.

Il est urgent d’agir, l’état des lieux de la situation de notre jeunesse ne peut se heurter au mutisme des dirigeant-e-s.

État des lieux

Les Restos du cœur alertent : une personne sur deux qui fréquente les restos a moins de 26 ans. Ce chiffre rappelle tristement les interminables files d’attentes de jeunes devant les banques alimentaires au pic de la crise sanitaire.

Selon une enquête (de mars 2021) de la Fédération des Associations Générales Etudiantes (FAGE) 72% des 18-25 ans ont rencontré des difficultés financières, et 1 jeune sur 2 est en difficulté pour payer les charges de leur logement, et pour s’alimenter de manière équilibrée. 

Qu’est-ce que ce constat d’échec dit de notre société ? D’une société qui ne permet pas l’égalité des chances et qui trahit par là sa promesse républicaine. Il y a donc deux France : la France des familles qui peuvent financièrement soutenir leurs enfants, et l’autre France, celle qui voit ses enfants courir de petits jobs en petits jobs en parallèle de leurs études, celle qui laisse ses jeunes sauter des repas, qui les prive du RSA avant 25 ans et qui rémunère leurs stages sous certaines conditions trop souvent contournées par les entreprises.

 

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