Levothyrox : et maintenant le secret des affaires pour sanctuariser l’opacité
Après le déni des autorités publiques, puis l’effet nocebo évoqué face à la souffrance de femmes malades de la thyroïde, l’ANSM invoque le secret des affaires pour empêcher la transmission d’informations (nom de l’entreprise et lieu de production du principe actif) sur la fabrication et la composition de la nouvelle formule. Réaction de Michèle RIVASI.
Michèle RIVASI déclare :
« C’est proprement scandaleux ! Qu’y a-t-il à cacher ? Une nouvelle fois l’opacité règne dans le domaine de la santé et les intérêts des laboratoires priment sur l’intérêt général et la santé de nos concitoyens.
Rappelons que l’AFMT (Association française des malades de la thyroide) estime à environ 100 000 personnes (les chiffres officiels évoquent 30 000 signalements) les victimes d’effets secondaires parfois très lourds de la nouvelle formule du Levothyrox demandée par l’ANSM (Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des Produits de Santé) elle même.
La transparence et le principe de précaution doivent devenir les deux exigences fondamentales en matière de santé publique et de politique relative aux produits de santé. »
Un commentaire
La règlementation doit évoluer face aux menaces que représentent les lobbies pharmaceutiques dont on ne connaît que trop bien les pratiques et manigances financières. Les questions de santé publique doivent être prises en compte par les Etats européens est correctement évalués comme des risques réels avec un impact financier et économique inéluctable, à court/moyen ou long terme.