Salima Yenbou dans le débat « Une jeunesse, une Europe »
Mercredi 16 février, Salima Yenbou est intervenue dans le débat « Une jeunesse, une Europe ».
Son intervention ⤵
« L’Année européenne de la jeunesse est censée être une Année inclusive, qui ne se contente pas de « célébrer » les jeunes, mais qui nécessite leur contribution active.
Après deux années de sacrifices et de difficultés liés à la pandémie, je me réjouis que nos jeunes regardent maintenant avec tant d’espoir vers l’Union européenne ; ils lui confient leurs besoins économiques et sociaux, ils lui confient leur bien-être mental. Ils lui confient leur avenir.
En principe, je préfère parler des jeunesses de l’Europe, au pluriel, car la vie quotidienne d’un jeune dans une grande capitale n’est pas la même que celle d’un jeune dans la banlieue ou dans les zones rurales.
La résolution que nous votons aujourd’hui nous permettrait de rétablir une forme d’équité entre ces jeunesses, de niveler les différences et les obstacles auxquels ils et elles sont confrontés, et de lutter contre l’exclusion, la discrimination et l’aliénation des jeunes.
Je voudrais souligner une question en particulier qui nous montre comme nos jeunesses soient, en réalité, une seule jeunesse.
Ils sont une seule jeunesse lorsqu’ils nous demandent d’interdire les stages non rémunérés.
Car ils savent toutes et tous qu’on ne paie pas un loyer avec « l’expérience », et qu’on n’évite pas d’être une charge financière pour sa famille avec « un environnement de travail stimulant ».
Ils savent toutes et tous qu’un avenir professionnel satisfaisant ne doit pas être un privilège réservé à ceux et celles qui en ont les moyens.
Aujourd’hui nous avons eu l’occasion de voter en faveur d’un cadre juridique commun pour une interdiction effective et contraignante des stages non rémunérés, qu’ils soient liés ou non à l’obtention de qualifications scolaires.
Nous ne devons pas décevoir notre jeunesse. Nous leurs avions promis de les écouter. Nous leurs avions promis une plateforme, et nous leur en avions promis que s’ils le demandaient, nous agirions. Ce sont eux et elles qui subiront les conséquences de notre échec.
À ces jeunesses, nous devons leur montrer maintenant qu’ils font partie d’une seule Europe. »
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