Triskalia, Pesticides et Maladies professionnelles « Nous devons continuer de mettre la pression sur l’Etat français ! »
Hier, la Commission des pétitions au Parlement Européen recevait les ex-salariés de Triskalia, la plus grande entreprise bretonne de stockage et de distribution de produits phytosanitaires d’Europe. Cette pétition, soutenue par plus de 80 000 personnes, a permis d’obtenir un audit de la Commission Européenne en Bretagne, pour documenter les manquements de l’Etat français.
Pour la députée européenne EELV Michèle Rivasi :
« Beaucoup reste à faire pour que les victimes des pesticides soient reconnues dans leurs droits… L’audit réalisé en 2018 par la Commission européenne montre clairement que la France est en infraction vis-à-vis du droit européen et que Triskalia continue d’agir au détriment de la santé des salariés et des consommateurs.
Cette impunité, cette omerta et les collusions qu’elle suppose doivent cesser. La France doit a minima actualiser son tableau des maladies professionnelles agricoles pour y inclure le cancer de la prostate et l’hypersensibilité chimique multiple (MCS en anglais), qui touchent les victimes de Triskalia et les empêchent de retrouver une vie normale.
Les pesticides sont des poisons pour les salariés du monde agricole et les citoyens, de la fourche à la fourchette. L’affaire Triskalia montre qu’une mobilisation citoyenne, grâce à l’Europe, peut demander des comptes à une multinationale qui ne respecte pas les règles et à un état membre pris en flagrant délit d’infraction. L’Europe doit sanctionner la France pour son absence totale de réaction, tout comme elle l’a déjà fait pour la pollution de l’air. »