Trois jours à la rencontre de la jeunesse marocaine pour parler climat

29 novembre 2022

Début novembre je me suis rendu au Maroc, afin d’aller à la rencontre d’étudiant.e.s pour aborder une question centrale à leurs yeux : le climat et les enjeux environnementaux. Mon voyage a débuté à Safi, pour échanger avec une délégation d’élus et d’acteurs locaux des sujets éducatifs, de nature en ville et d’économies d’énergie puis, j’ai continué ma route direction deux universités, l’une à Marrakech et l’autre à Beni-Mellal.

Au démarrage de mon périple vert à Safi, j’ai rencontré le Maire – Nourredine Kammouch – et une délégation d’élu.e.s et d’acteurs locaux pour parler éducation, nature en ville et économies d’énergies. Préparer nos villes aux conséquences déjà rudes du dérèglement climatique et axer nos politiques vers l’indépendance énergétique pour ne plus subir les conséquences des crises géopolitiques ont été les sujets au coeur des réflexions qui ont animé nos échanges.

Le deuxième jour fut jalonné de riches débats avec les étudiant.e.s de la faculté des sciences Semlalia à Marrakech. Au menu, l‘UE et le Maroc qui signent un partenariat vert. Ce partenariat apporte des réponses concrètes et souhaitables face à la violence sociale liée à nos dépendances aux énergies fossiles. Le conflit déclenché par la Russie et l’inflation qui en découle nous l’apprend à nos dépens. Autre visage de nos dépendances économiques, à quelques jours de la Cop27, notre complaisance à l’égard de pays comme l’Égypte à qui nous avons confié l’accueil de la Cop et dont on ne compte plus les atteintes aux droits humains. L’occasion de défendre l’idée que climat et droits humains, même combat.

Au troisième et dernier jour, c’est à l’université de Beni-Mellal que je me suis rendu. Au programme de mon intervention et des échanges : « L’eau et le dérèglement climatique« . De 1960 à aujourd’hui, la disponibilité en eau par Marocain.e a été divisée par 4. Il y a urgence à considérer, comme un droit humain à part entière, le droit d’accès à l’eau. Nous devons lutter contre toute forme d’accaparement de l’eau et contre le dérèglement climatique sur tous les terrains car il est le principal responsable du stress hydrique. Nous devons considérer l’eau comme un bien commun, réfléchir à sa préservation et à sa plus juste répartition. 

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