Victoire pour la nature au Parlement européen

Ce vote fait suite à une intense campagne de désinformation orchestrée par la droite et l’extrême droite, ainsi qu’à des pressions politiques exercées sur les eurodéputé·e·s au sein du groupe du Parti populaire européen (PPE), notamment par son président Manfred Weber.

Réaction de Caroline Roose, eurodéputée EELV, rapportrice de l’opinion de la commission de la pêche sur la loi sur la restauration de la nature et responsable de la campagne biodiversité du groupe Verts/ALE :

“Le vote d’aujourd’hui est une victoire mais une victoire au goût amer.
Lors du vote en session plénière, la première législation européenne sur la protection de la nature depuis 30 ans a été adoptée à quelques voix près. Mais l’obstruction de la droite, de l’extrême droite et d’une partie des libéraux a amené à ce qu’une version largement édulcorée soit adoptée.
Le débat a été pollué par la mauvaise foi et les fake news. Pourtant, sur le terrain, j’ai vu que la restauration des écosystèmes marins bénéficie directement aux pêcheurs et aux acteurs locaux, comme c’est le cas dans ma région, avec le parc marin la Côte Bleue ou la réserve marine de Cap Roux qui portent leurs fruits, et dans bien d’autres régions et pays !
Le Pacte vert européen est devenu la nouvelle cible de la droite et de l’extrême droite à l’approche des élections européennes. Le parti d’Emmanuel Macron n’est pas à la hauteur pour défendre la biodiversité et a contribué à diluer fortement le contenu de la position du Parlement.
Cette tentative d’obstruction de la droite sonne le début de la campagne pour les élections européennes. Elle montre la nécessité d’élire une majorité politique qui défende vraiment la nature, les forêts, les océans en Europe ainsi que toutes celles et ceux qui en dépendent économiquement !« 

Réaction de Marie Toussaint, eurodéputée EELV, membre de la commission de l’environnement :

“Nous avons tenu bon. Le vote de ce matin était extrêmement tendu. Depuis des semaines, le Parti populaire européen et les extrêmes droites du Parlement font tout pour tuer dans l’œuf la loi sur la restauration de la nature. En commission parlementaire de l’environnement, ils ont sélectionné les eurodéputé·e·s qui iraient voter en fonction de leur position contre le texte. Mais en séance plénière, plus possible d’interchanger les eurodéputé·e·s. Grâce, notamment, à la mobilisation de la société civile, nous avons réussi à obtenir une majorité sur cette loi cruciale pour l’Europe.
Bien sûr, le texte finalement adopté n’a pas l’ambition que nous aurions aimé lui insuffler pour restaurer les écosystèmes européens. La pression des droites unies contre la nature a entravé l’adoption d’un texte à la hauteur des enjeux. L’ambiguïté d’Emmanuel Macron et de ses alliés est coupable : l’appel du président de la République à une “pause réglementaire environnementale européenne” a bien été entendu. Avec comme conséquence un affaiblissement considérable des propositions de la Commission européenne, dont l’ambition était déjà inférieure aux engagements pris par les États membres en signant l’accord de Montréal sur la biodiversité en décembre dernier.
L’économie est la mère de toutes les batailles. Nous devons impérativement réencastrer l’économie dans les limites planétaires, dont 6 sur 9 sont aujourd’hui dépassées. Si les droites européennes n’ont pas réussi, cette fois, à enterrer le Pacte vert, nous, écologistes, continuerons à nous battre pour reprendre en main l’économie et garantir à l’humanité et aux non-humains la possibilité d’une vie sur Terre.”

 

Réaction de Benoît Biteau, Caroline Roose et Marie Toussaint suite au vote

 

 

 

Intervention de Caroline Roose en plénière

 

 

Intervention de Marie Toussaint en plénière

 

 

Intervention de François Alfonsi en plénière

 

 

Intervention de Benoît Biteau en plénière

 

Les explications en images