Le miel contaminé par du pollen OGM ne sera pas vendu
Suite à ce verdict, José Bové, vice-président de la commission de l’agriculture du Parlement européen, a estimé que : « Ce cas montre bien que la coexistence est une escroquerie et que la culture des OGM empêche le choix pour des produits sans OGM. Autoriser la culture des OGM conduit nécessairement à la contamination des autres cultures et des produits alimentaires, comme le miel. Les apiculteurs sont impuissants face à la contamination de leur miel par du pollen OGM, comme les agriculteurs avec leurs cultures, et donc de préserver l’intégrité de leurs produits. La seule façon d’éviter la contamination est d’interdire la culture de ces OGM. »
Sandrine Bélier, membre de la commission de l’environnement a pour sa part précisé que : « Le lobby des biotecs parle tout le temps de la liberté de choix, mais la question est : le choix pour qui ? Ce verdict souligne que nous avons besoin d’une règlementation européenne qui protège vraiment les agriculteurs, les producteurs alimentaires et les consommateurs de la contamination de leurs produits par les OGM. C’est ce que doit signifier le concept de zéro tolérance : les traces d’OGM non autorisés, à quelque niveau que ce soit, ne doivent pas être tolérées. »
« Les apiculteurs de l’UE désirent que leur miel soit de la plus haute qualité possible, et ils ont un vrai intérêt économique à ce que les OGM et d’autres contaminants ne se retrouvent pas dans leur miel à l’état de traces. Le verdict d’aujourd’hui aura des implications importantes pour le marché du miel, qui est en partie un marché d’importation de pays extra-européens qui cultivent des OGM, et où deux pays européens producteurs de miel (Espagne, Roumanie) cultivent ce maïs MON810. Ce ne sont pas les apiculteurs qui doivent être tenus responsables des conséquences négatives de la contamination de leur miel. »