Renault et le gouvernement tentent de noyer le scandale de la pollution

15 janvier 2016
Le scandale des dépassements de pollution par Renault a fini par exploser jeudi 14 janvier. La ministre Royal est montée au créneau, tandis que l’action du groupe a dévissé. Le fait que des véhicules du groupe dépassent nettement les seuils de pollution est acquis. Mais une question demeure : Renault a-t-il délibérément pré-conditionné ses véhicules pour tromper les appareils de mesure ? Une bataille qui se joue à Bruxelles également, comme le souligne Karima DELLI. A lire sur Reporterre:
La bombe qu’ils cherchaient à camoufler a fini par leur exploser à la figure : jeudi 14 janvier, on a appris que des agents de la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation, et de la répression des fraudes) avaient perquisitionné peu avant au siège de Renault. Enjeu vraisemblable : découvrir des preuves de la dissimulation des émissions trop polluantes des véhicules de ce constructeur.

L’information n’est pas venue du gouvernement, mais du syndicat CGT, dans un tract distribué aux travailleurs du groupe.

« Les agents ont examiné les ordinateurs portables des responsables techniques dans le secteur de l’homologation et du contrôle moteur », a précisé un délégué CGT Renault de Lardy, joint au téléphone à Reporterre.

En fait, dès septembre, Reporterre avait révélé que plusieurs véhicules du groupe Renault-Nissan dépassait énormément (jusqu’à 15 fois plus !) le seuil autorisé de polllution de 80 mg/km d’oxydes d’azote. Ni Renault ni le ministère de l’Ecologie ne répondaient à nos questions, et les médias faisaient le silence sur cette révélation. Un silence dû aux abondants budgets publicitaires que déversent les constructeurs automobiles sur les médias ?

Dans la foulée, l’association environnementale Deutsche Umwelthilfe décidait de tester le Renault Espace 1.6 dCi, en réaction à l’annonce en septembre par Ségolène Royal de tests destinés à « faire toute la clarté sur l’absence de fraude », comme l’avait elle-même déclaré la ministre. Ce modèle rejette ainsi onze fois plus d’oxydes d’azote que ne l’imposent les normes européennes. Le 26 novembre, l’ONG lui faisait parvenir ses résultats, spécialement traduits en français.

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