Climat : L’UE à l’avant-garde ou à la traîne?
Pour le porte-parole Climat du groupe Verts-ALE, Yannick JADOT :
« Le Parlement vient de se prononcer en faveur d’un accord contraignant pour tous les pays pour rester sous le seuil de 2°C préconisé par la science climatique.
Il appelle ainsi tous les États à mettre en place des plans d’action ambitieux et concrets pour une élimination progressive et définitive des émissions de CO2, vers une décarbonisation de nos économies à l’horizon de 2050. L’UE doit participer à sa juste part aux 100 milliards de dollars par an nécessaires d’ici 2020, y compris via la création de nouvelles sources de financement – taxe sur les transactions financières, taxe carbone sur les transports, suppression progressive des subventions pour les combustibles fossiles d’ici 2020-, tout en demandant aux institutions financières de s’engager sérieusement pour désinvestir des combustibles fossiles et aligner leurs pratiques sur l’objectif des 2°.
Aujourd’hui, l’Union européenne doit retrouver son leadership dans le domaine des négociations climatiques internationales. C’est un réveil de la diplomatie européenne et internationale dont nous avons besoin pour la réussite de Paris. Celui-ci requiert des chefs d’État et de gouvernement européens une révision à la hausse de leurs objectifs climatiques à l’horizon 2030, – actuellement inconséquents au regard du seuil des 2°C- , en dotant l’UE d’un objectif de -40% de ses émissions à l’horizon 2025. Ce serait ouvrir un formidable espace de développement à l’économie et à la société qui agissent déjà en ce sens. «
Pour la Vice-Présidente du groupe Verts-ALE, Michèle RIVASI :
« Acté à Copenhague en 2009 (COP15) et lancé à Durban en 2011 (COP17), le Fonds vert pour le climat sera la pierre angulaire de la signature d’un accord universel et contraignant à Paris en décembre. Le principe de responsabilité différenciée des États dans l’apparition du changement climatique implique un devoir de solidarité et un transfert financier des pays riches (qui émettent le plus de gaz à effet de serre) vers les pays les plus pauvres. Ils en ont besoin pour lutter contre la déforestation, décarboner leur économie, investir dans l’adaptation au changement climatique. L’argent est le nerf de la guerre contre le changement climatique: si les pays les plus riches renient leurs engagements, nous n’arriverons pas à impliquer l’ensemble des pays ».