Désignation des commissaires : le grand bal des hypocrites !
Avec des participations familiales avérées dans plusieurs compagnies pétrolières, Miguel Arias Cañete ne saura évidemment exercer ses fonctions en toute indépendance, comme l’imposent les Traités européens, ni éliminer tout conflit d’intérêt, comme l’impose le code de conduite des commissaires. C’est donc en violation de tous les principes démocratiques et de tous les objectifs de transparence en politique que la « grande coalition » a choisi de faire primer les postes sur le droit, les intérêts partisans sur l’intérêt général.
Pour la délégation Europe Ecologie au Parlement européen, l’issue des votes doit absolument entraîner une prise de conscience de l’ensemble des eurodéputés, et en particulier des socialistes européens[[à l’exception notable de personnalités comme Edouard Martin]]. Ces derniers, au prétexte d’un arrangement indigne avec le PPE, pour sauver la tête de Pierre Moscovici, ont accepté l’inacceptable : renoncer à l’intérêt général européen en soutenant par leurs votes la candidature d’une personnalité discréditée et clairement soupçonnée de conflits d’intérêts. Ce pacte hypothèque gravement la démocratie européenne au profit d’une logique boutiquière de défense des intérêts des amis politiques. Ces manœuvres viennent donner de l’eau aux moulins de l’eurosceptiscisme et du populisme et alimentent le désintérêt des citoyennes et citoyens européens pour les institutions de l’UE. C’est une tache indélébile qui marquera du sceau de l’hypocrisie et du cynisme celles et ceux qui ont sciemment bafoué leurs promesses de campagne, la démocratie, la transparence et l’intérêt général européen.