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Etiquetage produits alimentaires : le Groupe des Verts/ALE plaide pour un étiquetage alimentaire clair et fiable

Strasbourg, le 15 juin 2010

Demain, le Parlement européen votera le rapport Sommer sur l’étiquetage alimentaire à destination des consommateurs. Cette révision des textes vise à renforcer l’accessibilité des consommateurs à une information claire et fiable, afin qu’ils puissent améliorer leur hygiène alimentaire et prévenir tout type de risque sanitaire lié à l’alimentation. C’est loin d’être le cas.

Le vote en commission a été compliqué: plus de 800 amendements ont été déposés. Suite aux négociations, le nombre d’amendements a été réduit à environ 300. Une telle situation révèle l’absence de consensus, pis une pression importante exercée par le lobby agroalimentaire contre toute amélioration législative introduisant un changement radical de l’étiquetage..

Les eurodéputés Europe Ecologie s’inquiètent du vote de demain, car certaines régressions sont prévisibles notamment concernant les allégations de santé: il risque de ne plus y avoir d’interdictions de slogans publicitaires contraires au contenu du produit alors que c’était un acquis (par exemple, des barres chocolatées estampillées « bonnes pour la santé » alors qu’elles contiennent du sucre en excès). D’autres inquiétudes concernent aussi l’exemption d’étiquetage pour l’alcool, le non-étiquetage de l’origine des produits et le type de signalisation à adopter sur le devant des emballages. Une chose positive semble néanmoins actée, il y aura obligation de mentionner la présence de nano-ingrédients.

Le rapport Sommer n’apparaît pas à la hauteur des enjeux en matière de santé alimentaire selon l’eurodéputée Michèle Rivasi membre de la Commission Santé et Environnement: « Alors que les plus importantes organisations de consommateurs et des études indépendantes s’accordent à dire qu’un étiquetage sous forme de signalisation tricolore est le meilleur moyen de lutter contre de mauvaises pratiques alimentaires, cette forme d’étiquetage est âprement combattue par le lobby agroalimentaire. Trop réducteur selon ces derniers, un tel étiquetage permettrait pourtant de lutter efficacement contre ce fléau qu’est l’obésité, responsable de 6% des dépenses de santé au niveau européen pour un coût consécutif de plus de 150 milliards d’euros…des chiffres qui ne vont qu’en s’aggravant ».

Pour Sandrine Bélier, membre de la Commission Environnement, Santé publique et Sécurité alimentaire: « Il s’agit là d’une occasion à ne pas louper pour assurer aux citoyens européens une information claire et lisible sur les produits alimentaires qu’ils consomment.

Et Sandrine Bélier de continuer:  » Un des éléments essentiels, c’est de rendre obligatoire l’étiquetage du pays d’origine. On ne peut pas priver les consommateurs européens de savoir combien de kilomètres leur repas a parcouru avant d’atterrir dans leur assiette. Cette information est en effet une première étape décisive vers un vrai bilan carbone ».

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