L’Irlande endettée menace la stabilité de la zone euro
La question centrale ne porte donc pas sur les sanctions à imposer aux Etats qui enregistrent un déficit public. La survie de la zone euro, et donc en partie de la construction européenne, dépend avant tout de sa capacité à sortir du dogme néolibéral qui considère que les problèmes économiques ne peuvent venir que de la sphère publique (déficit et dette publics) et non du reste de l’économie. Pour assurer l’avenir de l’euro, il faut impérativement faire trois choses : réguler les banques et les marchés financiers de manière beaucoup plus stricte pour éviter une situation à l’irlandaise, anticiper la formation des bulles spéculatives sur l’immobilier pour éviter une situation à l’espagnole, et élargir la gouvernance économique à la question des compétitivités relatives entre les Etats pour éviter une situation à la grecque. Dans cette chronique, je me concentre sur le dernier aspect et je reviendrai dans d’autres textes sur les autres éléments de réforme nécessaires.
Aujourd’hui dans la zone euro, même si la monnaie est la même, le coût du travail rapporté à la productivité du travail (autrement dit : « Quelle valeur économique est créée par une heure de travail et à quel prix ? ») évolue, au sein des Etats, de façon divergente et non convergente. »
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