La Tunisie face à l’expérience démocratique
La Tunisie s’est libérée de son passé autoritaire. Le départ forcé de Ben Ali marque le changement dans les modes de gouvernement et dans l’exercice du pouvoir. Il y a une réelle transition démocratique. Le silence qui plombait la vie quotidienne des tunisiens a été brisé. Depuis l’élection de l’Assemblée Nationale Constituante (ANC) en novembre dernier, la Tunisie a été projetée dans une nouvelle trajectoire institutionnelle. Le pays doit poser de nouvelles bases constitutionnelles.
Suite aux élections du 23 octobre 2011, 138 sièges sur 217 reviennent aux trois partis politiques que sont Ennadha, le Congrès pour la République (CPR) et Ettakatol. Ensemble ils ont formé l’alliance de la Troïka. Celle-ci s’est constituée autour d’alliances inédites pour nommer le Président de l’ANC, Mustapha Ben Jaâfar, ses deux Vice-présidents, ainsi que les présidents des deux commissions chargées respectivement de l’élaboration du règlement intérieur de l’ANC et du texte sur l’Organisation provisoire des pouvoirs publics. Dans la foulée, Moncef Marzouki devient le Président de la Tunisie, secondé par son Premier Ministre Hamadi Djebali.
Après l’adoption de la loi régissant l’organisation provisoire des pouvoirs publics ainsi que le règlement interne, les Tunisiens attendent le passage à la vitesse supérieure : la rédaction d’une nouvelle constitution. Celle-ci devrait voir le jour début 2013.
La restructuration du paysage politique tunisien s’accompagne d’un repositionnement des différentes forces qui composent la société tunisienne. A l’aune des changements politiques majeurs, les acteurs en présence tentent de faire valoir leur droit, leur rôle, leur indépendance, leur voix au chapitre. Les mondes médiatiques, judiciaires, universitaires, associatifs, ainsi que la société civile sont activement engagés.
Le 20 mars 1956, après une lutte nationale intense menée par Habib Bourguiba, la Tunisie accédait à son indépendance. Le 20 mars 2012, la Tunisie célèbre son histoire passée, présente et future, une journée hautement symbolique. Pour l’occasion, le Cercle des Chercheurs du Moyen-Orient (CCMO), l’Institut Medea, l’Assemblée des Citoyens et Citoyennes de la Méditerranée (ACM) et le Parlement européen ont souhaité se réunir.
En parallèle de cette conférence, le dessinateur Z expose ses caricatures sur le thème de la liberté d’expression.
Programme de la journée : (pdf 72.89Ko)
Lieu : Parlement Européen – Bâtiment Eastman – Rue Belliard, 135 – 1040 Etterbeek (Bruxelles) – Belgique