Le G20 doit passer des promesses aux actions concrètes

22 septembre 2009
Communiqué de presse du 22 septembre 2009

Pour Eva Joly (Verts/ALE) Présidente de la commission du développement du Parlement européen, « les résultats des G20 qui ont eu lieu jusque-là ce sont surtout beaucoup de promesses. Il est à craindre qu’il en soit de même pour celui qui s’annonce. Les Etats ne sont pas d’accord entre eux, leurs gouvernements respectifs sont divisés, et même le Parlement européen refuse de voir la gravité de la situation : il a refusé de voter deux résolutions sur la crise financière, l’une déposé par la Commission Développement, l’autre par le groupe des élus Verts. En termes d’aides aux pays « en voie de développement » les résultats sont catastrophiques : seuls 1.6% des sommes débloquées par le FMI depuis le mois d’avril sont allés aux pays pauvres ».

Pascal Canfin, Verts/ALE, Membre de la commission économique et monétaire du Parlement européen, ajoute : « sur le thème des paradis fiscaux par exemple, il ne faut pas que les premiers succès enregistrés ne conduisent le G20 à totalement relâcher sa pression. Les paradis fiscaux lui font un véritable pied de nez : Monaco par exemple vient de sortir de la « liste grise » de l’OCDE en signant des conventions avec des pays qui pour la plupart ont des pratiques aussi peu recommandables que les siennes (ex. le Liechtenstein). Pour ne pas perdre la face, le G20 doit absolument édicter à Pittsburgh de nouvelles règles pour lutter contre les paradis fiscaux ».

Pour Mme Joly et M.Canfin, parmi les conditions qui au final permettront de considérer le Sommet comme un succès ou un échec, trois peuvent être soulignées.

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Sur le climat, il faut que les pays riches s’engagent à parvenir à une diminution de leurs émissions de gaz à effets de serre de 30 à 40% d’ici 2020, et à mobiliser environ 100 milliards de dollars par an, dès 2013, pour aider les pays pauvres à s’adapter.

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En matière financière par ailleurs, le G20 doit avancer vers une véritable réforme des normes comptables pour que les Etats obligent leurs multinationales à publier, pays par pays, leurs résultats et les impôts qu’elles doivent acquitter.

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Enfin, il faut se diriger vers un système qui encadre véritablement les bonus versés aux professionnels de la finance : ils ne doivent pas dépasser un certain taux, et ne peuvent être versés qu’au bout de 4 ans, une fois cumulés les gains et les pertes obtenus suite aux investissements réalisés.

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