Le Parlement européen refuse de jouer avec la santé des consommateurs
La brebis Dolly restera dans son étable encore un moment avant de passer en cuisine. Le Parlement européen vient de refuser « à titre préventif » la commercialisation de viande ou de lait issus d’animaux clonés ou de leur descendance. Les députés s’opposent ainsi à l’Agence européenne de santé des aliments (EFSA) : en juillet 2008, elle avait émis un avis positif encourageant la consommation de ce type de produits – n’y voyant pas de risques potentiels pour la santé humaine. Pour les parlementaires en revanche, la recherche scientifique n’est pas assez aboutie et ne permet pas de lever complètement le doute sur l’innocuité de ces aliments. Cette décision prend également en compte le bien-être des animaux procréés de manière non-conventionnelle. Question éthique fondamentale (surtout si l’on envisage une production industrielle) : les animaux clonés présentent des malformations, vieillissent plus vite, meurent prématurément et sont souvent affectés de maladies cardiaques ou pulmonaires. Carnivores, mais à quel prix ?
Les nano-ingrédients : attention danger
Les géants de l’agroalimentaire sont sur le coup : ils déposent des brevets afin d’utiliser les nano-ingrédients à de nombreuses étapes de la production alimentaire, de la confection des aliments (pour modifier le goût, la texture ou la teneur en matières grasses) à leur conditionnement. Des particules de nanosilice, par exemple, rendront vos crèmes ou vos mousses plus onctueuses. Le problème, c’est qu’on ignore les conséquences des nanotechnologies sur les consommateurs et comment ces particules se déplacent dans le corps. Le Parlement européen vient donc de demander un moratoire jusqu’à ce que la preuve de leur sûreté soit faite. Désormais, chaque nano-ingrédient approuvé devra être clairement mentionné sur l’emballage du produit.
Un commentaire
et quant on sait que le PS(Martine Aubry)sont pour les nanotéchnologies…encore une diference fondamentale entre eux(PS)et nous(EE)