Le Parlement réclame l’information sur l’origine de la viande dans les plats cuisinés
José Bové et Michèle Rivasi, députés européens du groupe Verts/ALE, considèrent que:
« La Commission européenne, devant les scandales de la viande de cheval et l’émoi des consommateurs qui revendiquent, à juste titre, le droit de savoir ce qu’ils mangent et ne pas être trompés, n’a fait que la moitié du chemin. Elle s’est bornée à l’étiquetage sur l’origine des viandes fraîches de bœuf sans prendre en considération les viandes pour les produits transformés comme les lasagnes, pizzas, nuggets de poulets, etc.
90 % des consommateurs de l’UE souhaitent connaître la provenance de la viande qu’ils consomment. L’étiquetage du pays d’origine de la viande, transformée ou non, permettra de satisfaire aux demandes des consommateurs et leur permettra de faire des choix éclairés pour aboutir, à terme, à une chaîne d’approvisionnement plus transparente et favorisant les circuits courts au lieu des longs transports d’aliments.
Étiqueter l’origine de la viande utilisée comme un ingrédient assurera une meilleure traçabilité le long de la chaîne alimentaire et permettra d’éviter la fraude lorsque les entreprises du secteur agro-alimentaire choisissent leurs fournisseurs et leurs produits.
En avril 2015, il y aura un étiquetage d’origine obligatoire pour toute la viande vendue au détail.. Compte tenu de la nature des aliments transformés et la chaîne d’approvisionnement, il est encore plus important d’avoir la même obligation pour la viande utilisée dans ces produits.
Une chaîne d’approvisionnement en viande plus transparente sera bénéfique tant pour les consommateurs que pour les entreprises en rendant plus difficile pour les escrocs de jouer avec l’origine des viandes utilisées.
Après ce vote positif, la balle est dans le camp de la Commission qui doit proposer une législation pour répondre aux attentes et aux problèmes.«