Pas de majorité pour le glyphosate ! Nous pouvons encore l’interdire

Aujourd’hui, vendredi 13 octobre, le Comité permanent des végétaux, des animaux, des denrées alimentaires et de l’alimentation animale (dit Scopaff, pour Standing Committee on Plants, Animals, Food and Feed) n’a pas réussi à atteindre la majorité qualifiée nécessaire pour valider le renouvellement de l’autorisation du glyphosate pour 10 ans comme la Commission l’a proposé le 28 septembre.

Nous, écologistes, considérons que la question de la réautorisation du glyphosate n’a pas lieu d’être compte tenu de la littérature scientifique attestant de sa toxicité. En effet, de très nombreuses études pointent les dangers pour la santé et pour la biodiversité du glyphosate. Même l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), dans sa dernière évaluation, a souligné qu’il existait des risques aigus de toxicité à long terme sur les mammifères, et donc sur les humains.

En 2017, Emmanuel Macron avait assuré que la France interdirait le glyphosate “au plus tard dans 3 ans”. 6 ans plus tard, non seulement le glyphosate n’est toujours pas interdit, mais la France, qui s’est abstenue lors du vote, propose, selon une information de Contexte, une prolongation de 7 ans supplémentaires ! C’est d’autant plus incompréhensible qu’il existe des alternatives viables pour les agriculteurs, au premier chef desquelles : les pratiques d’agro-écologie désormais documentées par l’INRAe !

La Commission européenne peut revenir vers les États membres avec une nouvelle proposition et un nouveau vote est prévu courant novembre. Pour faire pression, le groupe Verts/ALE a déposé le 4 octobre une objection du Parlement européen appelant à l’interdiction du pesticide. Cette résolution sera mise au vote en commission de l’Environnement le 24 octobre.

Marie Toussaint, Michèle Rivasi, Benoît Biteau et Claude Gruffat
pour la délégation Europe écologie

Pour aller plus loin

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Si, en novembre, il n’y a toujours pas de majorité qualifiée pour soutenir la proposition, la Commission pourra décider seule de prolonger l’autorisation.
Dans le même sens, il faudrait une majorité qualifiée pour s’opposer à la proposition permettant la ré-autorisation.

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