Les eurodéputés EELV soutiennent les salariés d’ArcelorMittal empêchés de manifester à Strasbourg

Le 6 février 2013, des ouvrier d’ArcelorMittal de France, de Belgique, du Luxembourg ou d’Espagne, sont venus manifester devant le Parlement européen de Strasbourg. Alors que plusieurs représentants syndicaux rencontraient des parlementaires notamment écologistes pour débattre d’une réponse européenne à donner aux fermetures d’usines dans ces pays, les forces de l’ordre ont empêché les salariés de se rassembler. Réactions des eurodéputés EELV.
Des centaines de kilomètres en bus pour rien. Les véhicules transportant les salariés européens d’ArcelorMittal n’ont pas pu atteindre les alentours du Parlement européen pour manifester contre les fermetures de hauts-fourneaux. Empêchés par les forces de l’ordre, seuls quelques centaines d’entre eux ont pu accompagner les représentants syndicaux venus discuter à la fois avec des parlementaires européens, et Martin Schulz, le président du Parlement européen. Mais la poignée de manifestants réunie sur le lieu du rassemblement s’est heurtée à un mur de CRS.

Pour José Bové, « c’est tout simplement inadmissible » : « Je ne comprends pas comment François Hollande peut faire un discours sur la solidarité européenne le mardi à Strasbourg et, le lendemain, laisser les forces de l’ordre et son ministre de l’intérieur, empêcher purement et simplement les sidérurgistes d’ArcelorMittal de manifester devant le Parlement européen », lance le député européen.

Alors que plusieurs salariés, dont Edouard Martin (photo) délégué CFDT de l’usine de Florange, sont reçus par les Verts/ALE et la Gauche unitaire européenne à l’intérieur du Parlement, les réunions sont écourtées pour permettre aux syndicalistes de rejoindre leurs camarades à l’extérieur de l’enceinte. « On vient manifester simplement, et on se fait massacrer », ne décolère pas le représentant syndical qui décide de quitter les lieux. « Combien de dizaines de milliers d’emplois en moins faudra-t-il pour que vous compreniez que Mittal est un prédateur pour l’Europe ? Pourquoi ne pas instaurer un moratoire pour empêcher les fermetures d’usines ? Où est la volonté politique ? »

Pour les eurodéputés EELV qui rejoignent les manifestants à l’extérieur du Parlement afin de leur communiquer leur soutien, « les institutions européennes sont entrain de se couper des citoyens. L’Europe ne sortira pas de la crise tant que ses dirigeants continueront à écouter les agences de notation et à tourner le dos aux représentants syndicaux européens. » Pour Sandrine Bélier, eurodéputée EELV élue dans l’Est, « cette journée devait pourtant être un moment important de débat pour la sauvegarde de la sidérurgie européenne et de mobilisation de tous les députés européens sur l’avenir de ce secteur. Les sidérurgistes ont besoin d’une Europe qui les protège. »

Pour Yannick Jadot, eurodéputé EELV, « les chefs d’Etat et de gouvernement européens qui ont des usines Mittal chez eux doivent convoquer son patron pour l’entendre sur sa stratégie en Europe. L’Union européenne ne doit pas se coucher devant M.Mittal alors qu’elle lui verse de nombreuses subventions. Les financements publics qui lui sont accordés doivent permettre de sauvegarder l’emploi, pas de rembourser les prêts contractés par l’entreprise. »  

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