Merci Greenpeace ! Oui, le risque nucléaire est européen
Tout comme Fessenheim, plus d’un tiers des centrales nucléaires européennes ont dépassé les trente ans d’activité et les opérateurs tels qu’EDF souhaitent étendre cette durée à 50 voire 60 ans, au mépris de la sûreté nucléaire et aggravant le risque potentiel d’accident majeur. Alors qu’EDF vante la sûreté de la centrale de Fessenheim, dont la faiblesse face aux risques sismiques et d’inondation n’est pourtant plus à prouver, cette action est un rappel nécessaire pour les citoyens comme les décideurs. A la lecture des derniers rapports de l’ASN et de l’IRSN, l’état des centrales en France est en effet très inquiétant. Il est plus que jamais essentiel que François Hollande tienne sa promesse de fermer la centrale de Fessenheim en 2016, pour la sécurité des habitants de la région et de nos voisins européens.
Cette action citoyenne doit forcer les gouvernements à réfléchir sur leurs choix énergétiques. Choisiront-ils une énergie dépassée, chère et dangereuse ou s’engageront-ils dans une transition énergétique créatrice d’emplois et protectrice de l’environnement et de la santé ? A quelques jours de la réunion des chefs d’Etats et de gouvernement européens qui doit discuter de la future politique énergétique européenne, nous appelons les gouvernements européens à faire le choix d’une transition énergétique ambitieuse qui est la clé de la sécurité et de la prospérité de notre continent. L’Europe doit s’engager dans la voie d’une énergie sûre et dé-carbonée en se fixant un objectif de 45 % d’énergies renouvelables et de 40 % de réduction de sa consommation d’énergie pour 2030. »