Procès des 1000 vaches : les syndicalistes condamnés et toujours pas l’agro-business
Pour Karima DELLI, députée européenne du Nord-Ouest :
« Cette décision n’est pas anodine, car elle confirme qu’aujourd’hui, en France, l’action syndicale peut être jugée illégale.
N’oublions pas que l’entreprise de Monsieur Ramery ne respecte pas la loi elle-même, puisqu’il a lui même reconnu ne pas respecter le nombre de vaches autorisées par la loi. Sûr de son bon droit, il conteste l’amende qui lui a été adressée.
C’est pourquoi l’ensemble des associations et militants luttant contre ce grand projet inutile soutiennent les syndicalistes afin d’alerter l’opinion publique sur la dangerosité de ces fermes usines, tant pour l’environnement que pour l’emploi, et sur la nécessité de refuser la criminalisation des lanceurs d’alerte. »
José BOVE, membre de la Commission de l’Agriculture du Parlement Européen, fustige le deux poids, deux mesures de la justice :
« Le hors-la-loi Ramery n’a écopé que d’une faible amende pour dépassement du cheptel autorisé en juin dernier. Les conditions de travail désastreuses, l’état sanitaire du troupeau catastrophique dans cette ferme-usine sont désormais démontrées, et cette entreprise aurait du être purement et simplement fermée. La production agricole y est de toute façon secondaire.
La crise agricole que nous traversons souligne le délabrement du modèle productiviste. Je suis particulièrement indigné que ce type d’installation bénéficie de subventions. Les soutiens publics doivent être réorientés pour soutenir une agriculture paysanne, respectueuse de l’environnement, des paysans et des consommateurs.«