Transports: une majorité en faveur de l’éco-mobilité urbaine
« Ce texte est une victoire des écologistes pour les citoyens et leur santé. Il traduit la volonté du Parlement européen d’évoluer vers une mobilité urbaine durable en phase avec les grands défis du 21ème siècle. D’abord celui du réchauffement climatique et de la pollution dans nos villes. Ensuite celui d’un secteur en pleine mutation avec la révolution numérique. Enfin le défi de l’inclusion sociale et de la lutte contre la fracture urbaine, en redonnant une place centrale aux citoyens et à leurs besoins en matière de mobilité.
Rappelant que le transport est le seul secteur en Europe qui ait augmenté ses émissions de gaz à effet de serre et qu’il est responsable de 70% des émissions en milieu urbain, ce rapport demande la suppression progressive des voitures à essence et diesel dans les centres urbains d’ici 2050. Il défend des politiques favorables aux carburants alternatifs – notamment l’hydrogène issu du renouvelable et les biocarburants de 2ème et 3ème générations- , l’augmentation du maillage des transports collectifs, l’accroissement des infrastructures pour le vélo ou encore la mise en place de plans de mobilité urbaine et durable comme à Copenhague ou Strasbourg. Le rapport met aussi en lumière le rôle essentiel à jouer par les transports dits « intelligents » dans la lutte contre la congestion en favorisant l’auto-partage ou encore l’information en temps réel sur le trafic. Il appelle par exemple à un accès gratuit à internet dans les gares et les transports publics. Côté financement, les recettes des péages urbains, de l’éco-taxe ou de la future « eurovignette » devront être dédiées en priorité à des projets de mobilité douce.
Enfin, les députés demandent que les transports figurent parmi les priorités de la COP21, que l’UE ne dépasse pas les seuils de pollution fixés par l’OMS en prenant des mesures effectives pour faire respecter les normes européennes en matière d’émissions de CO2 et de Nox avec un calendrier précis et qu’il y ait une mise en place des tests en conditions réelles. La bataille de la fiscalité verte et de la taxation du diesel, point d’achoppement des négociations politiques, reste à mener.«