Accords de Paris : le climat ne négociera jamais avec le mode de vie américain
C’est officiel, les États-Unis quitteront officiellement les accords de Paris dans un an, au lendemain de l’élection présidentielle américaine, le 4 novembre 2020. Une décision lourde de sens qui isole encore un peu plus les États-Unis sur la scène mondiale, alors même que le pays est un des principaux contributeurs historiques au changement climatique.
Réaction de Michèle RIVASI et David CORMAND, co-président.e.s de la délégation EELV au Parlement européen :
« Le cynisme de la politique de Trump ne connaît décidément pas de limites. Alors que les États-Unis menacent la stabilité mondiale à chaque coup de sang de Donald Trump sur Twitter, cette annonce savamment préparée vise à saborder l’effort climatique mondial que de nombreux États et villes des États-Unis ont pourtant rejoint. Pire, Trump prépare sa réélection en faisant un chantage au climat pour discréditer ses adversaires politiques. Pourtant les États-Unis paient déjà les conséquences de leur inaction, et son coût sera bien plus élevé que celui de l’action.
L’Union européenne ne peut plus garder les bras croisés et cautionner cette fuite en avant : elle doit revoir les accords commerciaux avec les États-Unis à l’aune de ce retrait. De quelle vertu et de quelle cohérence peut se draper l’UE si elle continue à importer les gaz de schiste américains ? Comment comprendre que l’on relève les quotas d’importation de viande de bœuf américaine pour apaiser le courroux de Trump ?
La future Commission européenne devra cesser de se faire le complice de l’incurie climatique des États-Unis car nous ne pouvons d’un côté prôner l’effort et l’exemplarité climatique et de l’autre côté laisser notre principal partenaire commercial faire fi de notre destin commun. »
Un commentaire
Et que faire des accords commerciaux qui viennent d’être signés avec la Chine ? Pourquoi vendre du boeuf qui implique élevage, souvent concentrationnaire, consommation d’eau, des pâtures, des conditions de transport inacceptables ? Alors même que nous subissons de plein fouet le changement climatique ?