Brexit : l’UE veut à tout prix éviter la paralysie dans le secteur des transports

13 février 2019

A 45 jours de la sortie du Royaume-Uni de l’UE, le risque d’une sortie sans accord s’est accéléré. Malgré tout, l’Europe a initié trois nouvelles réglementations, adoptées aujourd’hui au Parlement européen, pour créer un bouclier législatif qui évite toute paralysie dans le secteur des transports. Ces accords entreront en vigueur seulement en cas de non accord et couvriront tous les modes de transport, de façon à garantir une connectivité entre le Royaume-Uni et l’UE jusqu’en 2020. Réaction de Karima DELLI.

Pour Karima DELLI, Présidente de la Commission Transports au Parlement européen:

« Nous entrons dans un moment d’urgence absolue pour le Brexit. Plus que jamais, nous avons anticipé un bouclier législatif pour protéger le secteur des transports. Le trafic aérien entre l’UE et le RU pourra bénéficier de conditions de trafic presque similaires à avant le Brexit. Ainsi cette accord technique permet d’éviter la paralysie, aux avions d’être cloués au sol et de garantir aux passagers aériens de continuer de bénéficier du droit européen des passagers. Les licences des opérateurs aériens ont également été prolongées pour une durée minimum de 9 mois. L’important est de garantir que le haut niveau de sécurité du ciel européen soit maintenu. Des exceptions ont été créées pour qu’Ibéria puisse assurer son service en Espagne même si la compagnie ne sera plus à proprement parler européenne.

Dans le secteur maritime, la France est aux premières loges du Brexit. Les ports français vont devoir accueillir une frontière extérieure qui s’appliquera aux flux des marchandises britanniques. Désormais, de nouvelles connexions avec l’Irlande passant par Le Havre, Calais et Dunkerque sont également prévues. Mais l’ensemble des ports normands et bretons pourront également se doter de financements pour s’équiper en contrôles douaniers, sanitaires et vétérinaires.

Ce soutien financier est nécessaire mais d’autres outils doivent être mis en place afin d’anticiper les conséquences réelles du Brexit sur nos territoires. Le Parlement européen avait défendu la mise en œuvre d’un fonds d’urgence européen d’adaptation au Brexit. Désormais, la balle est dans les mains du Conseil et de la Commission européenne de soutenir cette idée, afin que nos emplois et nos territoires ne soient pas impactés par un Brexit qu’ils n’ont pas choisi. On estime que des baisses du trafic transmanche sont attendues et qu’une augmentation de 5% du coût des marchandises qui y transitent sera inévitable. L’Europe qui protège c’est maintenant. Elle doit faire preuve de solidarité avec nos régions et nos territoires. »

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