Caroline Roose sur les océans, la biodiversité et la pêche
Jeudi 11 mai, Caroline Roose est intervenue dans la discussion sur les océans, la biodiversité et la pêche.
Son intervention ⬇️
« Pour qu’il y ait des pêcheurs, il faut qu’il y ait des poissons. Pour qu’il y ait des poissons, il faut qu’il y ait des écosystèmes en bon état. C’est une logique simple : sans nature, pas de nourriture. Pourtant, il semble que cette logique échappe à une bonne partie des députés du PPE et de Renaissance.
Si l’on veut qu’il y ait encore des pêcheurs en Europe dans 30 ans, il faut réduire rapidement l’impact de la pêche sur les écosystèmes. Avec ce plan d’action sur les écosystèmes marins, la Commission européenne a osé poser ce problème sur la table. Le chalutage de fond a des conséquences graves sur les écosystèmes marins. Il faut y répondre.
La Commission n’a même pas proposé de règlement. Elle a seulement rappelé aux États membres leurs obligations dans les zones Natura 2000 et les a invités à interdire le chalut de fond dans les autres aires marines protégées. Pour avoir fait cela, elle a été accusée, y compris par des ministres, de vouloir la mort de la pêche artisanale, de vouloir affamer les Européens. Un peu plus, on les accusait de manger des enfants. Il est dommage que ceux qui ont pour responsabilité d’assurer la pérennité des activités de pêche et la protection des océans préfèrent répéter bêtement les éléments de langage des lobbys de la pêche industrielle plutôt que de s’attaquer aux vrais problèmes et d’engager la transition vers une pêche à faible impact. De nombreux exemples existent. Interdire le chalut de fond dans une aire marine protégée peut être une opportunité pour la petite pêche artisanale.
Alors remettons un peu de rationnel dans ce débat. Écoutons les alertes des scientifiques et travaillons à la mise en œuvre de ce plan d’action. Merci. »
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