Communication sur les engrais

Le groupe Verts/ALE s’inquiète, par ailleurs, de la possibilité offerte aux États membres de soutenir l’industrie des engrais et donc, indirectement, le gaz russe qui l’alimente. Cette industrie extrêmement rentable constitue une source importante d’émissions de gaz à effet de serre en plus de menacer la biodiversité et la santé.

Déclaration de Benoît Biteau, vice-président de la commission de l’Agriculture et du développement rural :

« À chaque crise, c’est la même histoire : les prix des engrais s’envolent, les agriculteurs dépendants sont en difficulté et la crise alimentaire s’aggrave en Europe, mais aussi dans les pays du Sud. Les mesures de circonstance prises par la Commission sont vaines et nourrissent les firmes qui profitent des déséquilibres mondiaux. Plutôt que d’enrichir les producteurs d’engrais tout en subventionnant indirectement le gaz russe, M. Wojciechowski ferait mieux de soutenir les agriculteurs et les pays du Sud en difficulté. Il devrait s’atteler à sortir l’agriculture européenne de sa dépendance aux engrais de synthèse !
Pour mettre en œuvre l’objectif de réduction des pesticides établi dans la stratégie de la Ferme à la fourchette, nous travaillons sur le règlement sur l’utilisation durable des pesticides. À quand une proposition de règlement similaire pour les engrais afin d’atteindre ce premier objectif de réduction de 20% d’ici 2030 ? Il est urgent que l’Union européenne oriente l’agriculture vers l’agroécologie pour développer la fertilité naturelle des sols et la culture des légumineuses. Ce n’est qu’en réduisant sa dépendance aux engrais que l’Union européenne pourra accroître sa résilience face aux crises.»

Pour aller plus loin :

Notre fiche « Mettre fin à notre dépendance aux engrais russes »
Le rapport « Le piège des engrais, le cout croissant de l’agriculture aux engrais chimiques », réalisé par GRAIN et l’ITAP

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