État de droit en Hongrie et en Pologne
Le Parlement européen a débattu de l’État de droit et de la situation des auditions en cours au titre de l’article 7, tant pour la Pologne que pour la Hongrie. Pour la première fois, le Parlement européen a entamé la procédure au titre de l’article 7 pour la Hongrie. La Commission européenne a, pour sa part, enclenché la procédure pour la Pologne. Dans les deux cas, les progrès restent malheureusement limités faute de volonté politique du Conseil mandaté pour assurer le suivi des étapes suivantes. Réaction de Gwendoline DELBOS-CORFIELD.
Déclaration de Gwendoline DELBOS-CORFIELD, rapporteure du Parlement européen sur la situation en Hongrie :
« La dégradation de la situation tant en Hongrie qu’en Pologne se poursuit. Des tentatives de mainmise du gouvernement polonais sur le système judiciaire en passant par les atteintes de Viktor Orbán à l’État de droit, l’UE ne peut plus rester les bras croisés.
La Commission européenne et le Parlement ont enclenché la procédure en vertu de l’article 7. C’est à présent au Conseil d’agir pour protéger l’État de droit dans l’UE. Le Conseil européen et la présidence croate ont le devoir de prendre sérieusement en compte les procédures en cours. Les auditions successives doivent être organisées et les prochaines étapes précisées. Le Parlement européen devrait par ailleurs jouer un rôle dans ces auditions.
Nous attendons du Conseil qu’il fournisse des recommandations aux États membres concernés et qu’il établisse un calendrier précis sur la procédure engagée.
L’Union européenne est une Union de valeurs fondée sur l’État de droit. Si nous refusons notre soutien aux citoyen-ne-s des pays où l’État de droit est menacé, l’UE en tant que projet démocratique risque de s’éteindre. »
Ci-dessous, l’intervention de Gwendoline DELBOS-CORFIELD lors du débat sur la situation en Hongrie