Glyphosate : la Commission fait des concessions et tente de sauver la face
La Commission européenne a adopté le texte renouvelant l’autorisation du glyphosate pour une période de cinq ans. Elle a également adopté une communication en réponse à l’initiative citoyenne européenne (ICE) «Interdire le glyphosate et protéger la population et l’environnement contre les pesticides toxiques» et s’est engagée à présenter une proposition législative pour le printemps 2018 afin d’accroître la transparence, la qualité et l’indépendance des études scientifiques utilisées par les agences européennes.
Déclaration de Michèle RIVASI, membre de la Commission santé et environnement :
« La Commission joue un jeu dangereux susceptible de se transformer en crise institutionnelle.
Neuf États se disent prêts à sortir du glyphosate. Avec nos collègues des autres groupes politiques, nous comptons réunir une majorité pour demander à la Cour de Justice de l’UE d’annuler la décision de la Commission pour violation des traités et de la règlementation européenne.
Cela fait bientôt deux ans que l’Agence européenne de sécurité des aliments et la Commission nous refusent l’accès aux données fournies par les industriels à l’EFSA. Nous considérons que beaucoup plus de transparence est possible dans le cadre législatif déjà en vigueur. Ce sera à la Cour de trancher.
Ces annonces indiquent que nous avions raison depuis le début, et que la Commission, bon gré mal gré, vient faire quelques concessions. Mais sur le fond, rien n’est résolu. C’est pourquoi nous encourageons les États qui se sont opposés au renouvellement de la licence à entamer les démarches pour annuler la décision formellement adoptée aujourd’hui. »
Un commentaire
Il faut continuer à combattre l’impérialisme des groupes qui bénéficient de plus qu’une indulgence de la part de la commission européenne. Les citoyens n’ont pas encore conscience que le combat le plus important se situe dorénavant à ce niveau de décision. Les ecologistes montrent la voie avec une détermination sans faille.