Il s’en est fallu d’une voix

7 octobre 2025

Mardi 7 octobre, le Parlement européen a refusé de lever l’immunité de plusieurs députés, malgré les pressions du régime hongrois.

La Hongrie d’Orbán réclamait la levéede l’immunité de deux opposantspolitiques, Péter Magyar et Klára Dobrev, ainsi que celle de l’eurodéputée italienneIlaria Salis, détenue pendant plus d’un an dans des conditions indignes à Budapest, puis élue au Parlement européen.
En refusant ces demandes, le Parlement européen a empêché Orbán de piétiner l’État de droit et d’instrumentaliser la justice pour réduire au silence toute voix dissidente. Mais pour Ilaria Salis, ce refus ne s’est joué qu’à une seule voix, témoignant ainsi de la connivence entre une majorité du PPE et les groupes d’extrême droite sur la question, pourtant fondamentale, de l’État de droit.

Nous nous opposerons à cette dérive trumpiste qui menace notre institution et nous restons déterminés à respecter l’État de droit et ses principes.

Déclaration de David Cormand, membre de la commission des affaires juridiques (JURI), chargé du dossier :

« En refusant de lever ces immunités, le Parlement européen a choisi l’État de droit. Céder aux demandes de Viktor Orbán aurait signifié légitimer un régime qui instrumentalise la justice pour faire taire ses opposants.
La Hongrie d’Orbán a tourné le dos à la démocratie et milite activement contre les valeurs fondatrices de l’Union européenne. Ce vote, arraché à une voix près, rappelle à quel point la défense de nos principes fondamentaux reste fragile. Le soutien du PPE aux demandes d’Orbán concernant Mme Salis et son vote en commun avec les groupes d’extrême droite sur ce dossier démontrent les ambiguïtés du groupe présidé par Manfred Weber concernant le respect de l’État de droit comme principe intangible de l’Union européenne. »

Partager cet article

Les commentaires sont fermés.