Le groupe Verts/ALE appelle à l’adoption de la directive sur les plateformes de travail
Lundi 26 février après-midi, les député·e·s européen·ne·s débattront de la nécessité de surmonter l’impasse du Conseil sur la directive concernant les travailleuses et les travailleurs des plateformes.
On estime qu’au moins 4 millions de personnes travaillant par l’intermédiaire de plateformes de travail numérique sont faussement considérées comme des travailleuses et des travailleurs indépendants et non comme des salarié·e·s. Ce tour de passe-passe permet aux plateformes d’échapper à la législation en matière de travail, de fiscalité et de sécurité sociale qui s’applique aux salarié·e·s. Le vote au Comité des représentants permanents (en abrégé, le Coreper) n’a pas abouti en raison du vote négatif de la France et de l’abstention de l’Allemagne, de la Grèce et de l’Estonie.
Déclaration de Mounir Satouri, eurodéputé Verts/ALE et membre de la commission de l’emploi et des affaires sociales :
« Il semblerait que les millions d’euros dépensés par les lobbys aient porté leurs fruits. Macron et les libéraux allemands considèrent apparemment que les profits des grandes entreprises de plateformes comme Uber et Deliveroo sont plus importants que l’amélioration des conditions de travail des travailleuses et des travailleurs les plus précaires.
La plupart de ces travailleuses et ces travailleurs prétendument indépendant·e·s ne touchent pas le salaire minimum et sont confronté·e·s à des risques sanitaires bien plus élevés. Ils ont pour employeur une application, ce qui signifie qu’ils sont gérés par un algorithme.
Nous appelons tous les États membres à adopter rapidement cette directive. Les profits des entreprises ne peuvent pas prévaloir sur des conditions de travail décentes pour toutes et tous dans l’Union européenne. «
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