Plan d’action du groupe Verts/ALE pour réduire les risques d’inondation en Europe

Dans toute l’Europe, les gens souffrent de conditions météorologiques extrêmes et d’inondations massives. Les météorologues expliquent que le réchauffement de l’eau de la mer Méditerranée, dû au changement climatique, entraîne une plus grande absorbtion de l’eau par les nuages, ce qui provoque ces fortes pluies en Europe centrale.

Le groupe Verts/ALE a un plan pour réduire les risques d’inondations en Europe et en minimiser les conséquences lorsqu’elles se produisent.

1. Des objectifs de réduction des émissions d’origine humaine, responsables du changement climatique, plus ambitieux

Nous agissons encore trop lentement et pas assez fortement face au changement climatique. Nous devons mettre pleinement en œuvre le cadre sur le climat 2030, convenir de nouveaux objectifs ambitieux pour l’après-2030 et prendre toutes les mesures possibles pour réduire les émissions anthropiques. Pour cela, nous devons, notamment, mettre fin aux subventions accordées aux combustibles fossiles, arrêter progressivement l’extraction et l’utilisation des combustibles fossiles, augmenter les investissements dans les énergies renouvelables, accélérer l’électrification des transports et mettre un terme aux pratiques agricoles non durables.

2. Investir davantage dans des solutions fondées sur la nature pour atténuer les effets du changement climatique

La destruction de la nature, notamment par des pratiques telles que l’artificialisation des sols, la déforestation, les pratiques agricoles non durables et la démolition des tourbières et des zones humides, a amplifié les effets catastrophiques des phénomènes météorologiques extrêmes liés au changement climatique, tels que les inondations et les sécheresses. Nous devons investir dans des projets de restauration de la nature qui atténuent les effets des événements extrêmes, tels que la reconstruction de paysages et de villes éponges pour la rétention de l’eau et la restauration des rivières et des plaines d’inondation. Les États membres doivent pleinement mettre en œuvre la loi sur la restauration de la nature. La Commission doit veiller à ce que les projets nationaux contribuent à améliorer la résilience aux sécheresses et aux inondations. La Commission doit également proposer de nouveaux financements européens pour soutenir ces projets. Nous saluons l’initiative de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen de mettre l’accent sur les mesures d’adaptation et de préparation ainsi que l’inclusion d’une action plus coordonnée de l’Union européenne dans le paquet sur la résilience de l’eau.

3. Garantir une législation européenne forte en matière d’adaptation au changement climatique

La loi sur l’adaptation au changement climatique doit coordonner les efforts des États membres pour renforcer la résilience conformément aux objectifs de la loi européenne sur le climat. Même si l’adaptation ne suffira pas si nous ne réduisons pas rapidement et radicalement nos émissions, il est urgent d’accélérer la mise en œuvre des mesures d’adaptation. La loi annoncée par la présidente de la Commission, Mme von der Leyen, devra fixer des objectifs mesurables dans les domaines de l’eau, de la santé, des infrastructures, de l’économie et de l’aménagement du territoire. Concernant plus spécifiquement l’eau, toutes les infrastructures critiques devront être à l’épreuve du climat d’ici 2030 et tous les États membres devront mettre en œuvre des plans de gestion durable de l’utilisation de l’eau d’ici 2027.

4. Renforcer la solidarité entre les États membres

L’Union européenne doit exiger l’utilisation de systèmes d’alerte précoce complets pour les phénomènes météorologiques extrêmes dans tous les États membres et la mise en commun des capacités en temps de crise par le biais d’un mécanisme de protection civile de l’Union renforcé, comme l’a indiqué la présidente de la Commission dans ses orientations de juillet pour le mandat 2024-2029. Nous avons besoin d’un mécanisme européen de protection civile qui aborde tous les aspects de la gestion des crises et des catastrophes, tout en aidant les communautés à devenir plus résilientes face à de tels événements.

5. Assurer un financement spécifique pour la prévention et la réponse aux catastrophes

L’Union européenne devra augmenter les ressources du mécanisme européen de protection civile et du Fonds de solidarité de l’Union. Elle devra également veiller à ce que ces fonds soient alloués à des projets garantissant une reconstruction durable et la prévention de futures inondations. Le prochain cadre financier pluriannuel devra être suffisamment flexible pour permettre le financement d’un mécanisme de réponse en cas d’événements météorologiques imprévus, étant donné que leur fréquence augmentera à l’avenir. Tout financement devra être axé sur la prévention et l’atténuation des catastrophes.

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